fbpx


Français à l'étranger
7 mai 2018

Les Chambres de commerce internationales à vos côtés

Avec 120 chambres de commerce et d'industrie françaises à l'international et plus de 35 000 membres, la CCI-FI rassemble, représente, coordonne et développe les CCI Françaises à l’International. A leur tête, Arnaud Vaissié, qui fait le point sur ce réseau international.

« Appuyer nos PME dans leur développement international »

 Avec 120 chambres de commerce et d’industrie françaises à l’international et plus de 35 000 membres, la CCI-FI rassemble, représente, coordonne et développe les CCI Françaises à l’International. A leur tête, Arnaud Vaissié, qui fait le point sur ce réseau international.

 

Comment se porte aujourd’hui le réseau des CCI-FI ?

A. V. – Notre rôle et notre mission sont d’animer les communautés d’affaires françaises implantées à l’étranger et d’aider les entreprises à développer leurs activités à l’international pour faire rayonner la marque « France ». Notre réseau, qui compte 120 chambres de commerce françaises réparties dans 90 pays et qui est autofinancé à 98%, est particulièrement dynamique puisque nous avons enregistré une forte croissance au cours de ces dernières années. Le chiffre d’affaires de l’ensemble de nos chambres est passé de 45 millions d’euros en 2010 à près de 70 millions d’euros l’année dernière, soit plus de 50% de croissance en sept ans. Quant au nombre d’entreprises membres, nous sommes passés de 28 000 en 2010 à plus de 35 000 aujourd’hui. J’ajoute que nos chambres ont organisé plus de 4 300 événements l’année dernière. Je profite de cet article pour remercier l’ensemble des collaborateurs au sein de nos chambres qui font un travail remarquable pour aider les entreprises à se projeter à l’international. Ils sont près de 1 200 répartis dans 90 pays, ils constituent l’ossature de notre réseau et notre valeur ajoutée tant ils ont une connaissance fine des pays dans lesquels ils sont implantés. Les chambres de commerce françaises à l’étranger doivent devenir le point d’appui naturel de nos PME dans leur développement international.

 

Quelles sont les principales difficultés auxquelles se heurte ce réseau à l’international ?

D’abord, il est important de rappeler que pour favoriser le développement à l’international de nos entreprises, elles ont besoin d’un cadre réglementaire et fiscal national qui soit compétitif pour être à jeu égal avec leurs concurrents étrangers. Or, nos entreprises françaises ont des taux de marge très inférieurs à ceux de leurs concurrentes européennes. La moyenne européenne tourne autour de 38% alors que la France est à 30%. Cela pèse sur la compétitivité de nos entreprises et sur leur capacité de projection à l’international. Il est urgent d’agir sur les leviers de notre compétitivité nationale. Je rappelle que le solde commercial pour 2017 s’est encore alourdi : -62,3 milliards d’euros contre -48,3 milliards en 2016.

Sur nos principales difficultés en tant que réseau, j’en mentionnerai une sur laquelle nous avons beaucoup travaillé au cours de ces dernières années : notre identité. Quand je suis arrivé à la tête de CCI France International en 2013 (l’Uccife), chaque chambre à l’étranger avait un nom et un logo différents. Le patchwork était certes très joli mais il était très peu lisible. Par conséquent, il s’agissait d’harmoniser notre identité pour en faire une marque : CCI France International. Depuis deux ans, nos chambres se déclinent de la manière suivante : CCI France suivi du nom du pays dans lequel elles sont implantées. Par exemple : CCI France Russie, CCI France Suisse. Nous avons un nom ainsi qu’un logo communs afin de permettre à nos chambres d’avoir une image homogène dans le monde et qui illustre aussi notre arrimage à la France et aux CCI de France

 

Quel bilan dressez-vous de votre action au sein de CCI-FI ? Quelles sont les ambitions, les projets que vous souhaitez porter durant votre mandat ?

J’ai mentionné plus haut notre identité désormais commune au sein des CCI-FI. J’ai cofondé et je dirige un groupe, International SOS (voir encadré), qui est présent dans 92 pays et, modestement, j’ai essayé d’importer certaines bonnes pratiques de mon entreprise au sein de notre réseau. La réalité veut que les entreprises vivent en réseau aujourd’hui, il doit en aller de même pour nos chambres de commerce à l’étranger. L’accès et le partage de l’information sont essentiels. Par conséquent, nous avons investi massivement dans le digital. Ainsi, nous avons mis en place il y a trois ans un outil CRM (Customer Relationship Management) commun au réseau : pour une plus grande efficacité au service de nos clients (entreprises et membres). Aujourd’hui, près de 50% de nos chambres en sont équipées. En parallèle, nous avons réalisé une cartographie fine de nos services, chambre par chambre, permettant aux entreprises de savoir très précisément qui fait quoi en terme de prestations proposées, et où. La lisibilité et la visibilité des services sont fondamentales. Enfin, nous avons reconfiguré nos plateformes internet pour les rendre plus modernes et plus interactives. Un autre chantier qui me tient particulièrement à cœur est de développer  davantage les dispositifs de formation continue pour les collaborateurs de notre réseau qui font un travail remarquable sur le terrain.

 

Quel est l’état de vos derniers accords avec Business France et quels résultats concrets  en attendez-vous à court et moyen terme ? Quelles ont été les réactions de vos 120 CCI dans le monde ?

Le Premier ministre a annoncé en janvier dernier des mesures pour renforcer l’accompagnement de nos entreprises à l’export et pour souder encore davantage l’équipe de France. Une transformation en profondeur est attendue, nous y avons contribué et nous nous y préparons. L’enjeu est d’améliorer notre commerce extérieur, de rendre plus efficaces nos structures d’aide à l’export en évitant les doublons et en limitant la dépense publique. Pour ma part, je pense que l’Etat a tout intérêt à capitaliser sur les structures existantes comme les chambres de commerce à l’étranger, associations à but non lucratif – ou d’autres acteurs du secteur privé –, surtout si elles sont efficaces, bien intégrées, qu’elles disposent déjà d’une expertise solide et qu’elles sont reconnues par la communauté d’affaires locale. Les grands vainqueurs de ce rapprochement entre les acteurs de l’aide à l’export doivent être les entreprises, toutes les entreprises, primo-exportateurs ou entreprises déjà confirmées. Nous nous y employons.

  

International SOS

Une belle aventure

Arnaud Vaissié est le co-créateur et président d’International SOS, devenu leader dans le secteur de la prévention médicale et de la sécurité des entreprises à l’international. Après être sorti de Sciences-Po, l’homme a commencé sa carrière à l’international aux Etats-Unis où il a dirigé la filiale d’un grand groupe allemand. C’est en 1985 qu’il crée, avec le médecin urgentiste Pascal Rey-Hermé, InternationalSOS, une sorte de « Samu mondial pour expatriés ». Ce géant qui pèse près de 2 milliards de dollars travaille avec les plus grosses entreprises mondiales, sans oublier le département de la Défense américaine ! En combinant des sources techniques et du terrain, leurs experts collectent les données et analysent en temps réel les problèmes auxquels leurs adhérents sont exposés. Ses ressources et son expertise, avec les meilleurs spécialistes du risque médical et de la sécurité au monde, apportent aux collaborateurs en déplacement à l’étranger une solution intégrée et globale en matière de sûreté voyage. International SOS, c’est aujourd’hui :

  • 11 000 collaborateurs et 10 000 clients.
  • 1 400 médecins.
  • 99 langues et dialectes parlés par le personnel.
  • 1 000 sites dans 90 pays.
  • 26 centres d’assistance et 67 centres médicaux.
  • 13 500 évacuations et rapatriements sanitaires.
  • 227 pays pour lesquels SOS livre informations et analyses.
  • 3 millions de personnes suivies par le TravelTracker.

share Partager

Actualités économiques

Import-export : qu’est-ce que le Mercosur ?

Depuis janvier 2024, la France s’oppose fermement au volet commercial de l’accord de libre-échange signé en 2019 entre le Mercosur et l’Union européenne .

Actualités économiques

Les procédures de référencement lancées à l’étranger par Business France

Ces procédures sont nécessaires pour recommander de façon fiable des prestataires de services aux entreprises françaises exportatrices (principalement PME et ETI) orientées par la Team France Export.

Actualités économiques

La CCI France-Italie lance « Campus Chambre » un service de formation personnalisé

« Campus Chambre », programme de formation destiné à accompagner les entreprises dans leur développement et leur stratégie de marché, offre la possibilité de personnaliser l’expérience formative de chaque entreprise.

Actualités économiques

Edition 2025 du Livre blanc « Agro, où exporter ? » de Business France

Le Livre blanc « Agro, où exporter ? », destiné aux entreprises françaises des secteurs des produits alimentaires, des équipements ou boissons alcoolisées peut être téléchargé gratuitement sur le site de Business France.

Actualités économiques

Business France : « Les programmes boosters 2025 »

Les programmes Boosters 2025 de Business France accélèrent la conquête des marchés, et aident les entreprises à s'implanter à l'international en seulement 27 jours.