Depuis 2014, le pays balte d’1,3 million d’habitants propose d’ouvrir sa citoyenneté à toute personne désireuse de rejoindre sa nationalité en ligne.
“Ici, la question d’attirer du monde s’est toujours posée”, explique Arnaud Castaignet, ancien chargé de la “communication digitale” et de la stratégie numérique de François Hollande, devenu responsable des relations publiques e-Residency depuis juin 2017. «C’est un programme qui se base déjà sur l’architecture existante de l’administration numérique du pays, explique le Français expatrié à Tallinn. Pour le gouvernement, ça n’a donc pas coûté grand chose et c’était le prolongement naturel de l’e-administration déjà en place.» En Estonie, 99 % des services du pays se trouvent sur Internet. Retirer une ordonnance médicale, payer ses impôts, voter, correspondre avec les enseignants d’une école, créer une entreprise… Tout cela peut se faire en ligne grâce à X-Road, un système blockchain qui permet le transfert de données de façon décentralisée, et donc sécurisée. «Après tous ces services proposés en ligne, la citoyenneté numérique était une évidence», poursuit Arnaud Castaignet. On en est d’ailleurs convaincus chez e-residency : un jour, tous les États se mettront au diapason en proposant eux aussi un programme similaire.»
Lui écrire arnaud.castaignet@eas.ee