C’est la marque tricolore la plus connue en Indonésie. Le succès de « Sophie Paris », à Jakarta, son créateur Bruno Hasson le doit à un modèle économique inédit.
Inconnue chez nous, la griffe symbolise, pour des millions d’Indonésiennes, la mode française. L’enseigne aux lettres roses s’appuie sur un vaste réseau. « Nous avons deux millions et demi de distributrices indépendantes, explique Bruno Hasson, des femmes qui ont payé quatre euros pour s’inscrire dans le réseau. Elles vendent nos produits à leurs amies dans tout le pays. En Indonésie, il y a 15 000 villes et 12 000 îles, on ne pourrait pas ouvrir des magasins partout, ce serait impossible. » La société est installée dans le sud de Jakarta. Elle 700 personnes. « Nous avons 400 modèles de sacs dans le catalogue et nous en changeons 30% tous les 40 jours, il faut aller très vite. » Au siège, une équipe de designers parcourt les salons internationaux pour capter les tendances. « On a du mal à trouver des jeunes qui veulent s’installer en Indonésie, regrette le Français, ce n’est pas toujours la destination qui attire le plus, à tort, parce qu’on arrive à très bien y vivre. Le défaut, c’est qu’il y a beaucoup d’embouteillages. »
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