Portrait de la semaine
Les jeunes francophones entre de bonnes mains à Toronto
Marc Cormier a passé la moitié de sa vie dans la capitale de l’Ontario. Natif de Saint-Pierre-et-Miquelon, le Français anime une équipe de profs francophones.
Au Canada, on appelle ça le «clavardage». Marc Cormier dirige une équipe de 18 enseignants francophones chargés de dépanner, que ce soit par chat, téléphone ou texto, les élèves après leurs heures de cours, en maths ou en chimie. «On ne fait pas leurs devoirs à leur place, on les aide simplement. C’est comme Acadomia, mais c’est gratuit, résume le Français. Les profs sont payés par l’État. La constitution canadienne prévoit en effet que dans chaque province, les francophones aient accès aux mêmes ressources que les anglophones.» Sur les 13,6 millions d’habitants que compte l’Ontario, 500 000 environ sont francophones. «Ils sont moins connus que les Acadiens ou les Québécois, détaille Marc Cormier, mais ce sont de très vieux Franco-ontariens de souche présents ici depuis le XVIIème siècle. Beaucoup d’immigrants africains sont venus ensuite, du Rwanda ou du Cameroun.» Résultat, Toronto est une ville multiculturelle qui joue de ses différences avec ses quartiers chinois, italien, somalien ou grec. On change de pays en traversant la rue !
Lui écrire marcalbertcormier@gmail.com
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