C’est l’un des pays les plus pauvres de la planète. Monter une affaire sur l’île de l’Océan indien est un défi. Installé depuis 20 ans à Tananarive, la capitale, Richard Bohan l’a relevé.
Le constat est sans appel « Il n’y a plus de secteur en croissance ici ces cinq dernières années, témoigne Richard Bohan. Hormis les très gros investissements dans les mines, il reste le tourisme, mais il a accusé un recul de 30% l’an dernier. On est loin désormais des 220 000 étrangers débarqués sur l’île en 2008, année record ! » Richard Bohan est arrivé à Madagascar en 1996. Il se tourne alors vers le journalisme, un rêve de gosse. Il monte rapidement sa société de production audiovisuelle et dirige aujourd’hui le magazine « Info tourisme Madagascar », sorte de baromètre du secteur destiné aux professionnels. Le Français emploie aujourd’hui cinq personnes. «On monte une affaire à Madagascar pour relever des défis, changer d’horizon et sans penser à un retour sur investissement rapide, prévient-il. L’environnement économique est très peu sécurisé et comporte des risques.» Il ne faut pas croire non plus que l’on pourra s’appuyer sur le marché intérieur de l’île: les 21 millions de Malgaches consomment moins que la population d’un petit département français !
Lui écrire rbohan@orange.mg