Après 31 ans passés comme directeur de deux filiales, François Cessieux conseille les entreprises françaises.
Le Français a découvert São Paulo en 1980, envoyé par Seb pour auditer en interne une usine de casseroles que le groupe venait de racheter. Il n’est jamais reparti, à part quelques allers-retours avec l’Europe. Aujourd’hui il accompagne et met en garde les sociétés françaises tentées par l’immense marché brésilien : «Le contexte politique et économique est catastrophique, le chômage est très important et le marché s’est effondré. On a perdu 8 % de PIB en deux ans. » Il décrit un pays toujours féodal où on n’arrive pas à créer de règles juridiques pertinentes et respectées. « La Constitution de 1988 est très faible, pas très bien écrite, volontairement ou non. Aujourd’hui, on paie ça.» Attention, prévient-il aussi, à ne pas se fier aux apparences : « Les Paulistas, certes, nous ressemblent mais ils n’ont pas du tout la même éducation ni la même vision que la nôtre. Les Européens sont cartésiens, logiques, alors qu’eux fonctionnent à l’affectif, parfois de manière incohérente à nos yeux. Ils nous reprochent parfois notre arrogance.»
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