Actualités internationales
Russie – Colosse aux pieds solides
Certes, les sanctions internationales prises après l’annexion de la Crimée ont freiné l’économie. La Russie sort timidement de la récession. Des expatriés sont partis, d’autres non, misant sur l’avenir et les considérables ressources de gaz et de pétrole du sous-sol russe. Jadis boudé par les Européens, le pays le plus étendu au monde et neuvième le plus peuplé garde un potentiel d’investissement à découvrir. D’autant qu’après les JO de Sotchi, les projecteurs seront à nouveau braqués sur la Russie cet été avec la Coupe du monde de football.
Il savoure à chaque fois son petit effet, notre guide, Youri Leonidov, au moment de traverser la place Rouge, le centre historique de Moscou. « À droite, désigne-t-il, voyez le tombeau de Lénine, le père de la Révolution russe, et juste en face le magasin Goum, temple du luxe et de la consommation, centre commercial huppé illuminé sur plusieurs étages. » Le pays est tout entier à cette image, engagé dans un slalom permanent entre le poids de son histoire et la réalité de l’économie de marché. Contrairement aux stéréotypes européens, les Russes sont un peuple très libre, témoignent les expatriés rencontrés ici. Il y a des dizaines d’années, on a bâti tout un concept autour du « rêve américain ». Aujourd’hui, on devrait peut-être parler du « rêve russe ». Le pays fascine le nouvel arrivant par ses multiples facettes, ses changements géoclimatiques extrêmes, architecturaux, politiques et économiques, son héritage culturel, sa diversité ethnique exceptionnelle, son éternel tiraillement entre l’Europe et l’Asie, ses merveilles géologiques… « Après cinquante années de communisme, explique Mathieu Renou, cadre français chez Leroy Merlin à Moscou, où la personne qui sortait un peu du lot était considérée comme quelqu’un de suspect, il a d’abord fallu changer les mentalités et encourager la prise d’initiatives. »
Une faible contribution fiscale
Si Moscou demeure une ville chère pour des étrangers qui souhaitent vivre « à l’occidentale », la Russie n’en reste pas moins classée en tête des destinations prisées par les familles expatriées, malgré la crise ukrainienne. Quelque 6 000 Français y vivent, soit deux fois plus qu’en 2003 ! La très grande majorité est installée à Moscou, mais certains ont préféré Saint-Pétersbourg, voire Kalouga, une ville de Russie centrale où s’est établie une communauté d’environ 250 Français, malgré une intégration compliquée à cause de la différence de culture et de la langue. Avec un taux d’imposition à 6% pour les entreprises, le pays attire des vocations. Pour entrer sur le territoire, les ressortissants de l’Union européenne doivent posséder un visa. En fonction de la durée et de la nature du séjour, le document est différent et se révèle parfois difficile à obtenir. En outre, pour résider plus de trois mois en Russie, il est obligatoire de présenter aux services consulaires russes un certificat HIV 1 et 2. L’enregistrement auprès du service fédéral des migrations de son lieu de résidence est obligatoire sept jours au plus après son arrivée sur le territoire.
Un marché du travail flexible et ouvert
L’attribution du permis de travail est assez longue et fastidieuse. L’employeur doit effectuer la demande au moins une année à l’avance ! Depuis 2015, la crise a d’ailleurs provoqué un durcissement des conditions d’accès pour les étrangers en Russie. Le quota a été revu à la baisse. Les candidats à l’expatriation doivent en outre produire un certificat attestant leur connaissance de la langue, de l’histoire et des bases législatives russes. La durée de travail est fixée à 40 heures hebdomadaires pour un maximum de 54 heures. Chaque employé à plein-temps cumule 28 jours de congés payés par an et peut partir à la retraite à 55 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes. Le marché du travail est moins prévisible, moins strict et moins cadré qu’en France. De nombreuses opportunités s’offrent en tout cas aux expatriés dans divers secteurs (restauration, enseignement privé et public, bâtiments, import-export, journalisme, tourisme, services, etc.). Le bouche-à-oreille fonctionne très bien entre membres d’une même communauté (anglophone, francophone, hispanophone, arabophone, etc.), mais aussi et surtout la témérité. La motivation et l’envie de se dépasser peuvent ouvrir de nombreuses portes. « Les étrangers ont bien souvent des salaires supérieurs à ceux des Russes, témoigne Diane, une Parisienne installée en Russie depuis quatre ans. Il n’est pas rare qu’ils choisissent de travailler toute la semaine pendant un certain temps, puis de prendre de longues vacances ou de travailler à mi-temps tout en gagnant bien leur vie. » Certains postes de baby-sitting dans de riches familles russes ne durent ainsi qu’une semaine par mois et sont rémunérés à 2 500 euros !
Cartes rebattues
Visés par les sanctions économiques sur fond de conflit en Ukraine, les secteurs financiers et pétrogaziers ont vu partir beaucoup de leurs cadres techniciens et ingénieurs expatriés. Ils ont été remplacés par des experts russes formés en Occident. Ce sont donc de nouvelles opportunités qui s’ouvrent aux diplômés expérimentés étrangers. Car la Russie est particulièrement riche en ressources naturelles. Premier producteur mondial de gaz et de pétrole, le pays possède également des gisements de nickel, platine et diamants. « Après soixante-dix ans de communisme puis la violence du libéralisme des années 1990, la Russie s’est ouverte sur le monde et s’est beaucoup développée », affirme une résidente française à Moscou. D’autres secteurs sont porteurs comme l’industrie (30% du PIB), qui emploie un tiers de la population active, et plus spécialement des secteurs liés à l’armement, au nucléaire et à l’aérospatial. Sans oublier le secteur du luxe et du commerce de détail où les Français font des merveilles. « Malgré les nouvelles réalités économiques, liées à la baisse du cours du rouble et au ralentissement de la consommation, les sociétés françaises n’envisagent pas de quitter le marché russe, promet Pavel Chinski, le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe. Même les sociétés de luxe, comme Chanel, adaptent leur stratégie à la situation actuelle en Russie en baissant leurs prix. Et l’intérêt des Français pour la Russie ne cesse de croître. »
Dégringolade
Aux alentours de 35-40 roubles pour un euro début 2014, la monnaie russe a perdu 42% de sa valeur cette année-là, suite à la baisse des prix du pétrole et aux effets de la crise ukrainienne. Elle se maintient désormais autour de 70 roubles pour un euro. Cette dégringolade a spécialement affecté les revenus des contrats locaux rémunérés et mis sous pression bon nombre de Français vivant en Russie. Une étude réalisée par l’agence de recrutement Antal montre toutefois que près de la moitié des expatriés (48%) se disent soit « optimistes », soit « très optimistes » quant à la santé de l’économie russe pour les années à venir. Ce chiffre dépasse donc largement les maigres 23% de Russes qui partagent cet avis. Ils sont une majorité (58%) à souhaiter rester pour au moins cinq années supplémentaires, alors que seulement 3% désirent quitter le pays au cours de cette année. Le secteur bancaire, lui, peine à sortir de la crise financière et attend une restructuration pour gagner en efficacité. Globalement, les expatriés sont moins recherchés en raison soit de leur coût trop élevé (et la chute du rouble n’arrange rien !) soit de questions politiques (impossibilité, par exemple, de travailler avec la Crimée). Mais le pays reste toujours friand de profils internationaux pointus en particulier dans les secteurs de la construction et du bâtiment, de la prospection et l’exploitation de mines, des transports… La chute du rouble est en tout cas une bonne nouvelle pour les expatriés. Moscou, 67e, a perdu 17 places au dernier classement Mercer des villes les plus chères du monde.
Vie sociale active
Les ingénieurs en construction et en énergie sont donc très recherchés. Ceux qui parlent plusieurs langues sont, eux, quasiment assurés de trouver un travail dans l’enseignement. La Russie manque cruellement de professeurs d’anglais, de français, d’espagnol et d’allemand. De nouveaux secteurs s’ouvrent aussi aux étrangers : l’agriculture, le tourisme haut de gamme ou le petit entrepreneuriat, notamment pour la sous-traitance avec les grosses entreprises françaises déjà implantées. Les travailleurs hautement qualifiés (diplôme de l’enseignement supérieur ou au moins cinq ans d’expérience) ne sont d’ailleurs pas soumis à quota et leurs conditions d’immigration sont simplifiées. Reste que depuis 2014 la demande d’expatriés a été divisée par six. Désormais, les entreprises russes ne sont prêtes à payer un étranger 10 000 dollars par mois qu’à défaut d’employer un spécialiste russe à ce poste. Les expatriés gagnent en Russie, en moyenne, 99 000 dollars par an, soit 25% de plus que dans leur propre pays. Ceux qui souhaitent rester en Russie ont commencé à travailler sous contrat local, ou se sont résignés à donner des cours de langues. « La conséquence est que si vous désirez travailler en Russie en tant qu’étranger, vous devez être capable de faire quelque chose que les locaux ne peuvent pas faire, analyse Luc Jones, partenaire et directeur commercial chez Antal Russia, ou être capable de le faire mieux, ou différemment. “Expatrié”, en soi, n’est plus une profession. » La Russie est en tout cas perçue comme un pays où il est possible de mener une vie sociale active et de rencontrer de nouveaux amis. Ces deux indicateurs placent le pays à la septième position du classement HSBC des pays les plus attractifs pour les expatriés.
La France en pointe
De la PME au très grand groupe, de nombreuses entreprises tricolores sont présentes en Russie et continuent d’y investir, misant sur l’avenir. Elles ont fait le dos rond pendant la crise. La France est aujourd’hui le premier investisseur étranger en Russie en termes de flux et deuxième après l’Allemagne en termes de stocks. Ce sont plus de 6 000 entreprises françaises qui y emploient près de 130 000 personnes. En 2016, la France a par ailleurs vu ses exportations vers la Russie augmenter de 8%, le pays représentant ainsi 4,9% des importations russes. Le montant total des échanges commerciaux entre les deux pays s’élevait en 2016 à 10 milliards d’euros. Même si on est encore loin des chiffres de 2012-2013 (20 milliards en 2013), la dynamique semble positive.
Paradis des start-up
Face à ce changement de conjoncture, de nouveaux acteurs réussissent tout de même à tirer leur épingle du jeu en Russie ; c’est notamment le cas des start-up. Ainsi, BlaBlaCar (dans le covoiturage) et Criteo (reciblage publicitaire personnalisé sur Internet) ont vu leurs activités se développer rapidement dans le pays. Autant d’opportunités pour les expatriés français de postuler spontanément ou de rechercher des offres d’emplois diffusées par ces sociétés. Dans le secteur de l’automobile, on retrouve Renault, Peugeot et Citroën. Dans le domaine de la construction, les usines d’Onduline et de Saint-Gobain sont bien implantées. Les leaders de la distribution sont aussi bien présents dans le pays : Auchan, Décathlon et Leroy Merlin, ou ceux de la construction comme Vinci. La tendance est à la création d’entreprises mixtes, avec des partenaires russes. « Ce qui m’a toujours passionné en Russie, c’est que si vous lancez un projet vous devez travailler en vertical : pour avoir du bon lait vous devez expliquer au fermier comment nourrir ses vaches, l’aider à trouver des compléments de fourrage, prendre en considération les saisons », témoigne le Français Frédéric Piston d’Eaubonne, créateur de « Grand Laitier », producteur de fromage artisanal à Kalouga, aux portes de la mégapole moscovite.
Diplômes reconnus
En Russie, on trouve plus de 3 000 universités proposant environ 500 filières. Les plus réputées se trouvent à Moscou, Saint-Pétersbourg, Novgorod et Saratov. Ainsi, l’université de médecine de Saint-Pétersbourg est l’un des plus grands centres de recherches médicales et scientifiques de Russie. Les diplômes russes sont reconnus dans le monde entier. Attention, la connaissance de la langue est indispensable ! Toutes les inscriptions dans les universités russes se font du 1er mai au 15 octobre. Dans les trente à soixante jours suivants, le candidat doit recevoir une lettre d’invitation de la part du ministère de l’Immigration qui lui permettra alors de demander son visa auprès du consulat russe. Le visa coûte 54 ou 153 euros selon le nombre d’entrées et sorties. Il lui faut aussi fournir un test de HIV négatif datant de moins de trois mois, le formulaire de l’ambassade, une photo d’identité, un passeport valide pour au minimum six mois et le document original de l’attestation d’assurance-rapatriement nominative reconnu par le consulat russe. Pour être accepté par l’établissement de son choix, il lui faudra un certificat d’études secondaires, un témoignage des études et un excellent état de santé ainsi que des preuves attestant qu’il est apte à payer ses frais de scolarité, son hébergement au foyer des étudiants et ses assurances-vie et maladie.
Logement facile
Ici, pas besoin de garants, d’assurance logement, de bulletins de salaire, de justificatifs, etc. Si un logement vous plaît, il suffit de votre passeport et de l’apport financier nécessaire pour la signature du contrat : bien souvent, le premier mois de loyer et un dépôt de garantie équivalent à un loyer ou la moitié. Si vous pouvez payer la somme exigée en espèces et montrer votre passeport original le jour de la visite, vous signez et emménagez le jour même. Reste que la loi exige que le contrat de bail soit écrit en deux exemplaires : le premier en russe et le second traduit idéalement dans votre langue maternelle. De plus, le contrat de location pour un an ou plus doit être enregistré au bureau d’enregistrement d’État. Cette procédure est longue, elle nécessite la présence du propriétaire et du locataire. Si vous souhaitez rompre le bail avant l’heure, vous êtes tenu de donner un préavis d’un à trois mois avant la date effective de fin du contrat. Le propriétaire ne peut rompre un contrat de bail, à moins que le locataire ne respecte pas les conditions de location. D’une manière générale, en Russie, vous pourrez trouver un studio dont le loyer affiche entre 300 et 500 euros par mois, contre 800 à 1 200 euros pour un appartement moderne en ville. Si vous préférez le luxe et le très grand confort, vous devez compter pour 4 600 euros par mois environ pour un appartement de haut standing, et 8 500 euros par mois pour une maison. Cependant, le marché abrite également des logements qui oscillent entre 500 à 800 euros par mois. La loi russe est parfois assez étonnante puisqu’un locataire peut sous-louer ou céder ses droits de locations à un tiers. Aussi, il est possible de modifier l’appartement en faisant des travaux avec l’accord du propriétaire.
Des transports adaptés
C’est l’un des réseaux les plus étendus au monde ! Les grandes villes sont équipées de métro, bus, trolleybus, tramways, taxis (plusieurs dizaines de compagnies différentes), minibus et Vélib. « Quand on ne parle pas un mot de russe, la première découverte est un peu effrayante, témoigne Floriane, expatriée française. Puis on se rend compte que c’est en réalité très simple de s’y retrouver, même sans maîtriser la langue ou l’alphabet. » Pour les grandes agglomérations très étalées, comme Moscou, le métro reste le plus rapide et le plus sûr, il n’y a pas d’embouteillage et les métros circulent toutes les minutes aux heures de pointe et jusqu’à 1h du matin. Entre les villes de banlieue, il y a l’équivalent des RER et les trains, sans oublier les TGV pour les villes plus éloignées. L’expérience des trains russes, ou plutôt soviétiques, vaut la peine d’être vécue. Si vous avez le mal du pays, Tchistye Proudi est le quartier français de Moscou, où de nombreuses familles expatriées ont élu domicile, près du lycée français Alexandre-Dumas, sur la ruelle Milioutinski. Vous y trouverez d’ailleurs plusieurs boulangeries et autres institutions, telles que la CCI France-Russie. Encore faut-il apprécier l’hiver, où les températures tombent en dessous de -20°C pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Au-dessus de ce seuil, on garde encore le plaisir de sortir faire du patin à glace, se promener dans les parcs, etc., mais en dessous toute sortie conduit inévitablement à se ruer vers la station de métro la plus proche, un taxi ou un café où se réchauffer. Ici, comme au Canada, le froid dure de mi-octobre jusqu’en mars avril. « Ce n’est pas anecdotique, affirme Alexis Tarrade. C’est une révolution dans le mode de vie et la façon d’appréhender les journées. L’hiver n’est pas facile, c’est assez pesant, cela joue sur l’état d’esprit et la fatigue. » Mais ne vous étonnez pas de voir les stands de crèmes glacées tourner à plein régime en hiver. Les Russes font une consommation incroyable de glaces, même par des températures négatives !
Le PVT Russie : Un plan en or pour les jeunes
Vous avez moins de 30 ans et rêvez de partir en vacances en Russie tout en ayant la possibilité d’y travailler ? Le Programme vacances-travail (PVT) peut vous aider.
Toujours confidentiel plusieurs années après sa signature, le PVT Russie commence tout de même à acquérir une certaine notoriété. Entré en vigueur en 2011, ce sésame permet aux jeunes Français de voyager à travers le pays, avec la possibilité d’y exercer une activité professionnelle. Contrairement aux autres PVT, celui-ci est un visa à entrées multiples qui vous permet d’effectuer un séjour maximal de quatre mois en Russie. Toutefois, vous devez n’avoir jamais participé à ce programme auparavant. Il existe un quota annuel de 500 visas vacances-travail pour la Russie. La demande de ce PVT est gratuite. Cependant, vous devrez prévoir des frais si vous devez vous déplacer jusqu’au consulat ou jusqu’au centre de délivrance des visas, ou encore pour faire traduire les documents. L’obtention est par ailleurs soumise à certaines conditions. Dans un premier temps, vous devez impérativement être âgé de 18 à 30 ans au moment de la demande. Vous ne devez pas être accompagné de personnes à charge, qu’il s’agisse de votre conjoint(e) ou de vos enfants, lors de votre séjour dans le pays.
Le certificat médical, bête noire des candidats
VIH, tuberculose, toxicomanie, chancre mou ou encore lèpre ! La liste des examens est aussi longue qu’étonnante. Veillez à vous présenter avec un dossier complet, conseille Floriane, parmi les pionnières du PVT Russie : « Si, lors du rendez-vous à l’ambassade, il vous manque la moitié des pièces demandées, inutile de vous étonner si le visa vous est refusé ! Si au contraire votre dossier est complet, avec les photocopies au cas où, vous avez plus de chance de ressortir avec la banane ! » Par ailleurs, la demande doit être déposée en personne au moins un mois avant la date prévue de votre départ. Une demande de prolongation peut être présentée au bureau territorial du service fédéral si vous avez décroché un contrat d’embauche en Russie durant votre séjour. Vous obtiendrez ainsi une autorisation de travail dont la durée sera équivalente à celle de votre contrat de travail. Sachez que la durée de prolongation ne peut toutefois pas dépasser douze mois à compter de votre date d’arrivée dans le pays.
Publié par La Voix de France, Union des Français de l’étranger
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