Cyber City, symbole de la vitalité économique de l’île Maurice, abrite dans ces tours ultra-modernes plus de 200 sociétés du monde entier. Informatique, nouvelles technologies, audit et surtout les différents services associés à la finance internationale se retrouvent dans ce centre de l’île au bord de l’Océan indien. Malgré certaines dérives dénoncées par des ONG depuis les années 2000, quand on pose la question de savoir si l’île est un paradis fiscal les réponses restent énigmatiques. Les juristes locaux se défendent, affirmant combatte l’évasion fiscale avec les autorités internationales et parlent plutôt d’un régime fiscale attrayant. Hugues Reydet, chef du service économique de l’Ambassade de France de Port-Louis dit ceci : « Pour Maurice, nous ne parlons pas de “paradis fiscal” mais d’une place attractive qui octroie des facilités fiscales à des pays avec lesquels elle a signé des traités de non-double imposition, l’Union européenne a d’ailleurs donné deux ans à Maurice pour ajuster certaines procédures de transparence et de contrôle. »
Comme les sociétés offshores n’ont pas le droit de posséder de bien immobilier à Maurice, elles créent des sociétés locales qui investissent dans le foncier, car à partir de 160 000 € investit dans l’immobilier, hommes d’affaires et particuliers peuvent devenir résidents fiscaux à Maurice.
Les avantages liés à la « résidence fiscale » de sociétés et de particuliers fortunés à Maurice placent l’île, malgré les démentis, dans le radar mondial des « paradis fiscaux » avec sa suite de doutes quant à l’ évasion fiscale, l’opacité sur les montages et mouvements de fonds et les blanchiments de capitaux aux origines douteuses.