300 jours de soleil par an ! Bel argument dont le Portugal profite, voyant pas mal de travailleurs indépendants affluer sur ses côtes. Mais le beau temps n’est pas tout et le régime des « reçus verts » (« recibos verdes »), qui sévit dans le pays vient souvent gâcher leur entrain… Au départ réservé aux professions indépendantes et libérales (avocats, médecin, etc.) ce système de rémunération particulier s’étend maintenant aussi à toutes sortes de métiers freelance : photographes, artisans, artistes, graphistes, développeurs, etc. Que l’on soit Portugais ou expatriés, ce régime est peu à peu devenu synonyme de précarité. Travailler avec ces coupons permet aux prestataires de facturer leurs services à un employeur qui est, par ce moyen, exempté de charges sociales. Le prestataire, lui, doit cotiser à la Sécurité sociale et à la caisse de retraite de sa branche, ses droits sociaux sont réduits à la portion congrue et il peut être licencié du jour au lendemain… Ce régime est donc très controversé car il n’octroie que de faibles droits sociaux. Pas de congé payés, de congés maternité ou d’indemnités chômage, des salariés « camouflés » en prestataires de services. Ce régime a été modifié et réformé en janvier dernier, mais certains points sont encore loin de satisfaire les travailleurs concernés.