Jusqu’à aujourd’hui, l’âge du départ à la retraite en Russie était un des plus bas du monde : 55 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes. Cet acquis social qui date de l’époque soviétique, Vladimir Poutine avait juré ne jamais le remettre en cause, mais les pensions sont si basses que plus d’un tiers des retraités russes continuent à travailler après cet âge. L ‘espérance de vie augmente, ainsi que le nombre de retraités et cela amène vers un déséquilibre qui risque de conduire l’Etat à ne plus pouvoir remplir ses obligations. Afin de palier la pénurie de main-d’œuvre que ce vieillissement de la population laisse craindre, le Premier ministre Dmitri Medvedev a annoncé que « à partir de 2019, étape par étape, il faudra atteindre un âge de départ à la retraite à 65 ans pour les hommes en 2028, et 63 ans pour les femmes en 2034 ». Cette nouvelle est accompagnée d’une autre mesure impopulaire, une hausse de la TVA de 18 à 20%, sauf sur la nourriture, les denrées pour enfants et le matériel médical.
L’espérance de vie moyenne en Russie étant de 77,7 ans pour les femmes et de seulement 67,8 ans, pour les hommes, on comprend qu’environ 82% de la population soit contre cette réforme.