C’est la dissimulation de preuves de l’existence de logiciels truqueurs, capables de fausser les niveaux d’émission de gaz polluants, qui justifie cette arrestation. L’affaire avait débuté en 2015 après que l’agence américaine de l’environnement (EPA) a accusé Volkswagen (dont Audi est une filiale) d’avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel, dont environ 600 000 aux Etats-Unis, d’un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution et dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu’à 40 fois les normes autorisées. Début juin, ce sont 60 000 Audi A6 et A7 qui ont été rappelées après la découverte d’un de ces « logiciel illicite ».
Des dirigeants du groupe ont été inquiétés et interrogés, des perquisitions ont été menées chez certains d’entre eux, ainsi que sur leurs lieux de travail. Plusieurs parquets allemands ont ouvert des enquêtes pour fraude, manipulation de cours de Bourse ou publicité mensongère contre des salariés de Volkswagen et ses marques Audi et Porsche, mais aussi de Daimler et de l’équipementier Bosch.