C’est par un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi qu’Airbus a envoyé cet avertissement clair aux autorités britanniques. Airbus emploie 15 000 salariés, dont près de 2 000 expatriés sur plus de 25 sites aux Royaume-Uni, c’est en Angleterre que sont fabriquées les ailes de ses avions civils et militaires et le groupe participe à hauteur de 7,8 milliards de livres à l’activité économique britannique.
Airbus n’est pas le seul groupe dont l’inquiétude augmente face à la difficulté de voir aboutir les négociations sur les accords concluant la séparation entre Londres et Bruxelles. Mme May ne nie pas la possibilité d’une absence d’accord tout en répétant que ce n’est pas l’option qui lui semble la plus favorable. Un de ses porte-parole à réagi vendredi par ses mots : « Nous avons fait des progrès significatifs en vue de la conclusion d’un partenariat étroit et spécial avec l’UE pour assurer que les échanges commerciaux demeurent aussi libres et fluides que possible, en incluant le secteur aérospatial ».
Le groupe Airbus estime que pour construire de futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’UE, l’actuelle période de transition prévue – qui s’étend jusqu’au mois de décembre 2020 – est trop courte pour trouver des accords sur les questions restées en suspens et pour qu’Airbus mette en place les changements nécessaires dans sa vaste chaîne d’approvisionnement.