Voilà un procédé 100% écologique où chacun aide l’autre à se développer, en ne gaspillant pas d’eau et en ne produisant aucun déchet.
Petit rappel : ce procédé, dont on trouve trace chez les Mayas, ne fonctionne que pour les poissons d’eau douce. Dans un système fermé, les excréments des poissons nourrissent les plantes qui, elles, purifient leur eau. Il faut pour cela un 3e élément, des bactéries, qui transforment l’ammoniaque (très nocif) contenue dans les déjections du poissons en nitrates assimilables par les plantes. En absorbant les nitrates, qui leur servent de nutriments, les plantes purifient l’eau qui peut ainsi retourner dans le bac des poissons.
Dans des sociétés de consommation où l’on réclame toujours plus de clarté sur la provenance des aliments, ce procédé est très approprié.
M. Nicholas Leschke, directeur de ECF (EcoFriendlyFarm, une ferme urbaine à Berlin) ajoute : « Cela va dans le sens de la tendance du bio, c’est-à-dire produire de la nourriture sans utiliser d’hormones, de pesticides ou d’antibiotiques ». Les circuits courts sont toujours privilégiés, jusqu’à vouloir recréer le lien entre producteurs et consommateurs.
Les détracteurs du procédé dénoncent des conditions d’élevage où des milliers de poissons sont enfermés ensemble dans un environnement artificiel avec leurs déchets, la nourriture en surplus, les poissons morts, etc. Malgré ces critiques, l’aquaponie se développe de façon considérable en Allemagne, en Belgique et dans de nombreux pays d’Europe. Des projets sont en cours de préparation à Paris et Milan et les marchés scandinaves paraissent prometteurs, étant donné que le climat des pays du Nord pousse à favoriser la culture en serre et les problèmes écologiques (consommation d’énergie) qu’elle induit.