Mme Abderrahim a déclaré avec émotion : “J’offre cette victoire à toutes les femmes de mon pays, à toute la jeunesse et à la Tunisie“. Bien que membre du bureau politique d’Ennahdha (parti islamo-conservateur) la nouvelle maire de la capitale tunisienne se définit comme indépendante et rejette l’étiquette « d’islamiste », à l’image du parti lui-même qui s’est renommé en 2016 « parti civil à référent islamique » actant ainsi d’une séparation entre politique et religieux et qui se définit désormais comme ” musulman démocrate “, afin de ne pas braquer ses opposants.
Mme Abderrahim a annoncé à l’AFP : “Le premier dossier, ça sera l’amélioration de l’esthétique de Tunis ». La capitale tunisienne est aussi confrontée à un problème de gestion des déchets, qui n’a fait qu’empirer depuis la révolution de 2011 qui avait chassé Ben Ali du pouvoir.
Ces élections marquent le début de la décentralisation, un projet capital dans un pays où les municipalités doivent accéder à l’autonomie et ne plus dépendre d’une administration centrale trop souvent clientéliste.