Les Français seraient toujours plus nombreux à s’expatrier pour des raisons fiscales d’après le dernier rapport de Bercy. Mais tous ne sont peut-être pas des exilés fiscaux.
Bienvenue dans un monde de moquette épaisse et de portes capitonnées. Fabrice de Boissieu dirige la filiale d’une grande banque française à Bruxelles. Ses clients : une centaine de familles fortunées, moitié françaises, moitié belges. En Belgique, les Français expatriés sont 300 000 environ. Et parmi eux, très peu ont franchi la frontière pour des raisons fiscales : «vous avez déjà 70.000 travailleurs frontaliers, détaille-t-il, 20 à 30 000 étudiants, parce que c’est plus facile ici, en particulier en médecine, et tout un contingent de déshérités, parce que le traitement social est plus agréable et plus familial en Belgique, et les structures plus adaptées.» L’exil fiscal ne concernerait que 2 à 3 000 personnes, soit 1 % de la population expatriée. La Belgique n’est pas en proie à la morosité, et continue de créer de la croissance, en particulier dans le secteur des services.
Lui écrire fabrice.deboissieu@banquetransatlantique.com