Bien que maintenant sa prévision d’expansion pour 2018 (une croissance de 3,9% pour l’économie mondiale cette année), le Fonds monétaire international, fait entendre par la voix de son économiste en chef, Maurice Obstfeld, des propos alarmants : “Le risque que les tensions commerciales actuelles s’intensifient encore –avec un impact négatif sur la confiance, les marchés et l’investissement– représente à court terme la menace la plus grande pour la croissance mondiale ».
Les taxes douanières imposées par Donald Trump et les répliques de ses principaux partenaires commerciaux (dont le Canada, la Chine, l’Union européenne et le Mexique), n’ont pas encore réellement eu d’impact sur la croissance économique mais Maurice Obstfeld continue ses funestes prédictions en disant : “si les mesures et contre-mesures additionnelles étaient mises en oeuvre, le coût serait bien plus important ».
En effet des menaces de nouvelles taxations venues de la Maison Blanche planent sur des importations chinoises et sur les importations du secteur automobile, une industrie stratégique au coeur des échanges mondiaux.
Faute d’un apaisement des conflits, de nombreuses prévisions ont été revues à la baisse et l’institution conclut par ces mots : “Eviter les mesures protectionnistes et trouver une solution coopérative, qui promeut la croissance du commerce des biens et services, demeurent essentiels pour préserver l’expansion mondiale”.