En quelques années, l’Empire du Milieu est devenu le premier marché de la vénérable maison de Cognac. L’entreprise familiale de Charente n’en finit pas d’innover.
Après Pékin, Cyril Camus vit à Shanghai depuis six ans. Il incarne la cinquième génération de la maison Camus, la seule encore familiale et indépendante de Cognac. La Chine, c’est depuis 15 ans son tout premier marché. Le tiers des effectifs, 110 personnes, travaille là-bas, les autres sont en Charente et dans les filiales du reste du monde. En Asie, explique Cyril Camus, look à la D’Artagnan, le marché est un vrai fouillis : «En France, tout est très clair, avec des réseaux segmentés entre la distribution traditionnelle, les grandes surfaces, les cavistes et maintenant l’e-commerce. En Chine, il y a une confusion des canaux de distribution avec des grossistes qui sont aussi détaillants, des gens qui opèrent aussi bien un magasin qu’une boutique en ligne, depuis un bar ou un restaurant.» En Chine, Camus vend une bouteille toutes les minutes, à 300 euros pièce en moyenne. C’est un produit de luxe, très haut de gamme. Le cognac permet de montrer à la personne qu’on reçoit ou à qui on l’offre tout le respect qu’on a pour elle. «On communique beaucoup sur ce symbole de qualité, précise le Français, insistant sur le fait que nos produits étaient consommés dans les cours des rois, des empereurs et des tsars.»
Lui écrire contact@camus.fr
Par Emmanuel Langlois, France Info