On appelle ça l’«Étiquette». Installée à Hong Kong, Catherine Baron a monté là-bas des ateliers où elle apprend aux futures élites les bonnes manières.
Les Chinois seraient donc des gens mal élevés ? C’est l’impression que Catherine Baron a eu à son arrivée à Hong Kong en 2005. La Française en a fait un business. « L’idée a germé en 2008, raconte-t-elle, juste avant les JO de Pékin. Le gouvernement chinois voulait former ses équipes à recevoir le monde entier chez eux. » Bingo ! Catherine Baron, dont on n’évitera pas la comparaison avec Nadine de Rothschild, a des talents de cuisinière reconnus, elle est passionnée par le patrimoine et la gastronomie française, et par «l’Étiquette» : « C’est un mot né à la cour de Louis XIV, détaille-t-elle. C’était un rituel, des formalités et un cérémonial très contraignants que le roi avait mis en place comme un outil politique pour empêcher les nobles de le combattre. » Le projet est lancé. La Française s’envole pour Washington où elle décroche le diplôme de la seule école de protocole certifiée au monde et ouvre donc son atelier à Hong Kong : « Les Chinois sont toujours dans la compétition, constate la Française. Ils veulent s’élever socialement. Ils sont très intéressés par le vin. Je leur apprends surtout les manières de la table, la façon d’entrer dans un restaurant, de s’asseoir, de se comporter, d’utiliser les ustensiles, de parler à son voisin, c’est sans fin ! »
Lui écrire : csb@lesavoirvivre.hk
Par Emmanuel Langlois, France Info