Cette petite île, d’une superficie de 168 km² est connue pour ses géants de pierre appelés Moaï et se situe à plus de 3 500 km de la côte chilienne.
Le Président du Chili a déclaré : « Cette île est magique, tout le monde veut la visiter, mais c’est aussi une île délicate que nous devons protéger. La nouvelle loi a pour objectif d’y réguler le tourisme ».
Ceux qui souhaiteront se rendre sur ce territoire chilien devront maintenant répondre à certains critères, remplir un formulaire et avoir une réservation dans un hôtel (ou avoir été invité par un insulaire) et présenter des billets aller et retour.
Dorénavant, les étrangers, au même titre que les Chiliens du continent, seront autorisés à rester au maximum 30 jours, une mesure inspirée par celles instaurées par l’Équateur dans les îles Galapagos.
La croissance démographique de l’île, ainsi que l’essor de l’activité touristique et immobilière, mettent en danger l’équilibre écologique de l’île, classée au patrimoine mondial de l’Unesco et Parc national. Chaque année, « Rapa Nui » accueille 116 000 touristes, la population a doublé et, sur les 7 750 habitants actuels, seuls 40% sont des natifs du lieu. Des Français y sont même installés, et travaillent dans le secteur du tourisme, comme Henri et Michel Garcia qui y ont créé un centre de plongée internationalement connu.
Un des problèmes ayant entraîné ces mesures est aussi la difficulté à gérer la masse de déchets générés à la fois par l’activité touristique et le fait que l’île soit située en plein dans les courants marins qui emportent les déchets du continent mais aussi ceux dérivés de “l’île de plastique” du Pacifique Sud.
“Rapa Nui”, signifie dans la langue autochtone, “le nombril du monde”.