« La date d’application» de ces nouvelles surtaxes douanières par le géant asiatique « est suspendue aux actions des Etats-Unis ».
Selon le ministère chinois du Commerce, ces nouveaux droits de douane seraient des représailles élaborées en réaction à la récente menace de la Maison Blanche.
Cela fait plusieurs mois que le Président américain accuse la Chine de pratiques « déloyales ».
Après avoir imposé des taxes à l’importation sur 34 milliards de dollars de produits chinois (machines à laver, panneaux solaires, acier et aluminium, etc.), Donald Trump envisage désormais une taxe de 25 % sur 200 milliards de biens chinois importés (avec une nouvelle liste de produits visés), contre les 10 % évoqués jusque-là.
La Chine n’est en rien opposée à une reprise des pourparlers mais le ministère du Commerce chinois insiste sur le fait que seul : « le dialogue, sur la base du respect mutuel, de l’égalité et des bénéfices communs, est une voie efficace pour résoudre nos différends commerciaux » et aussi : « c’est parce que les Américains n’ont eu de cesse d’aggraver toujours davantage la situation, au mépris des intérêts des entreprises et consommateurs des deux pays, que la Chine s’est vu forcée d’adopter des contremesures ».
Le secrétaire américain au Trésor, avait quant à lui expliqué la semaine dernière : « J’ai été parfaitement clair que lorsque la Chine sera disposée à négocier sérieusement – nous parlons d’un engagement à réduire le déficit commercial bilatéral et à résoudre les problèmes de (transfert de) technologies –, nous serons toujours disponibles ».
Plus de 30 800 Français vivent aujourd’hui en Chine, mais pour Fred Bergsten, directeur du Peterson Institute for International Economics, la Chine a la capacité d’absorber les chocs plus facilement que la première économie mondiale et c’est au final les Etats Unis qui pourraient pâtir le plus durement des contrecoups économiques de la guerre commerciale. Pendant une interview sur la chaîne CNBC, il a déclaré : « Les Chinois peuvent accroître leurs politiques de relance, leurs dépenses budgétaires, les prêts bancaires, ils peuvent atténuer (les effets négatifs) bien mieux » que les Etats-Unis. Pour preuve, les sanctions de Trump ont entraîné une hausse des matières premières, pénalisant ainsi les entreprises américaines, en particulier celles du secteur automobile et de l’électroménager, les mettant même parfois en difficulté !