La Roumanie, où vivent plus de quatre milliers de Français, est le théâtre de manifestations régulières depuis un an et demi.
Selon ses détracteurs, depuis son retour au pouvoir fin 2016, le PSD (Parti social-démocrate) a mis en place une vaste réforme de la justice qui menace l’indépendance des magistrats et permet à des responsables politiques d’échapper aux poursuites.
Vendredi dernier, des expatriés roumains sont venus des quatre coins du monde pour prendre part à ce mouvement sans précédent. Environ quatre millions de Roumains travaillent dans un autre pays que le leur, qui est l’un des plus pauvres de l’Union européenne. En 2017, ils ont envoyé à leurs familles restées en Roumanie 4,3 milliards d’euros, soit près de 2,5 % du produit intérieur brut de la Roumanie.
«Démission», «Voleurs», «Nous ne cèderons pas», scandaient-ils brandissant des drapeaux de Roumanie et de leurs différents pays d’accueil.
Tous souhaitent simplement que leur pays sortent des griffes de gouvernants corrompus qui pensent davantage à détourner des fonds qu’à faire progresser le pays ou aider leurs concitoyens.
Il faut rappeler que la France est l’un des principaux investisseurs européens en Roumanie mais ces tensions politiques actuelles ne sont pas de nature à les rassurer.