Dimanche dernier, date du second tour des élections présidentielles au Mali, une série d’attaques et d’actes d’intimidation ont été commis.
Matériel électoral brûlé ou volé, agents électoraux menacés ou violemment molestés dans la région de Mopti, au centre du pays, où prolifèrent de nombreux groupes armés terroristes. Dans la région de Tombouctou, c’est plus d’une cinquantaine de bureaux qui n’avaient pas pu ouvrir, le président du bureau du village de Arkodia, dans le cercle de Niafunké a été assassiné et à Aguelhok dans le nord-est, des obus ont été tirés à proximité d’un centre de vote, sans faire de victimes, etc.
M.Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), réélu, a été accusé de tricheries et d’avoir fait régner dans le pays une peur ayant conduit de nombreux Maliens à choisir l’abstention (taux de participation 34,54 %). Il assurait avant l’annonce des résultats : « Il est des manœuvres dont nous savons qu’elles sont à l’œuvre pour faire croire que nous serions dans une logique de fraude. (…) Comment frauder quand on a l’assurance de l’estime de son peuple ? …»
Son opposant Soumaïla Cissé a déjà rejeté les résultats, son directeur de campagne a exposé devant la presse une vidéo de bourrages d’urne. Cet ancien ministre des Finances avait tenté pendant la campagne électorale de rassembler les voix de l’opposition, sans y parvenir.
C’est la troisième fois que ces deux candidats s’affrontent pour des présidentielles, mais ils n’ont pas réussi, ni l’un ni l’autre, à inciter les gens à aller voter…
8 500 sont Français installés au Mali, dont une majorité de bi-nationaux.
Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue malien, « le Président de la République a réitéré l’engagement de la France à se tenir aux côtés des autorités et du peuple malien pour surmonter le défi de la lutte contre le terrorisme et favoriser l’investissement et le développement économique. »