Pendant que des familles « sous le choc » enterrent les victimes du pont génois qui s’est écroulé le 14 août dernier, faisant 39 morts, l’inquiétude grandit autour du pont du Général-Rafael-Urdaneta qui traverse le vaste lac de Maracaibo.
Huit fois plus long que le viaduc de gênes, ce pont vient de subir l’incendie d’une armoire électrique située à une de ses extrémités et a dû rester fermé de vendredi à lundi. Une partie de la ville a été privée d’électricité et des travaux sont toujours en cours. Le gouvernement dénonce un acte de « sabotage », une thèse fréquemment utilisée par le pouvoir en place pour expliquer les dysfonctionnements au Venezuela, pays secoué par une grave crise politico-économique.
A la suite de l’incendie, antérieur à la catastrophe de Gênes, des experts de l’université de Zulia, à Maracaibo, le Centre des ingénieurs et la Chambre de la construction, préparent un rapport sur l’état de cet ouvrage qui sera remis au gouvernement.
Environ 4538 Français sont inscrits à l’ambassade de France au Venezuela, ils vivent à Caracas, bien sur, mais sont nombreux aussi à Maracaibo, qui est la deuxième ville la plus importante du pays et dont l’économie repose sur l’exploitation du pétrole du lac Maracaibo.
Quant au pont Wadi Al-Kuf, le troisième construit dans le monde par l’ingénieur Riccardo Morandi, il a été fermé par les autorités libyennes en 2017, à la suite d’inspections révélant de potentielles failles dans le pont et pouvant représenter un grave en danger.