Même si les comptes du pays sont moins catastrophiques grâce aux mesures d’austérité qui lui ont été imposées, l’économie reste fragile et la Grèce doit encore se soumettre à de fortes obligations budgétaires. Le pays est donc maintenant « libre » mais « sous surveillance renforcée ».
C’est le tourisme qui, en premier lieu, aide à cette reprise, 32 millions de touristes sont attendus cette année, aucun pays européen ne progresse autant.
Le chômage a baissé (un peu moins de 20% aujourd’hui), mais le taux reste de 40% chez les jeunes qui quittent en masse le pays. Dans de nombreux secteurs, les salaires ont chuté de 35% en moyenne depuis le début de la crise, dans le domaine hospitalier notamment, d’ailleurs l’accès aux soins reste très difficile. Les taxes et impôts remplissent les caisses de l’Etat mais laissent la population avec des difficultés pécuniaires ou dans une précarité latente et, un Grec sur trois vit maintenant sous le seuil de pauvreté.
Indemnités chômage indécentes, retraite toujours plus dévaluée, emplois à temps partiel qui ne suffisent pas, les Grecs bradent leurs biens immobiliers la mort dans l’âme et les étrangers achètent à bas prix. Environ 11 000 Français inscrits sur les listes consulaires vivent en Grèce (population française totale estimée à 14 000).
Même si quelques entreprises innovantes voient le jour, beaucoup de gens ont dû abandonner leurs projets, même personnels.
Le remboursement de la dette grecque s’étale jusqu’en 2069, et pour beaucoup, le bout du tunnel paraît inaccessible.
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