François Cherpion dirige l’une des plus grandes mines d’attapulgite au monde, une argile particulièrement absorbante. Il décrit un pays stable, à la croissance forte et régulière tirée par l’agriculture et les matières premières.
Pour se faire une idée du développement du Sénégal, il faut se rendre dans les nouveaux quartiers sortis de terre dans la périphérie de Dakar, comme Diamniadio, toute une ville en train de se construire. Chaque année ici, la croissance flirte avec les 6 %, comme en rêverait n’importe quel pays d’Europe ! «Le pays essaie de traverser le gué pour atteindre l’émergence, témoigne François Cherpion. Le gouvernement appuie le développement d’infrastructures pour désenclaver les régions. Il y a des projets de réinstallation et de développement du train. Eiffage a construit de nouvelles autoroutes. Le port de Dakar est aussi en cours de modernisation.»
François Cherpion vit depuis 2013 au Sénégal. Le Français dirige la Société sénégalaise des phosphates de Thiès, ouverte en 1948, l’une des plus anciennes du Sénégal, et dont on a gardé le nom même si la mine produit aujourd’hui essentiellement de l’attapulgite, un type d’argile fossile particulièrement absorbant : «Ce sont les grains gris des litières pour chat, cela sert aussi à maintenir humide un mortier ou empêcher qu’une peinture ne coule. On l’utilise également dans des médicaments contre les troubles intestinaux puisqu’elle absorbe l’acidité.»
Lui écrire mailto:fcherpion@tolsa.com
Par Emmanuel Langlois, France Info