Bien que le gouvernement et les économistes excluent une grave crise économique, le peuple argentin a l’impression de revivre ce qu’il a traversé en 2001 : inflation, licenciements puis une aide du FMI qui induit l’endettement massif du pays qui a plongé dans la pauvreté des millions de personnes.
Tous les Argentins sont affectés par la hausse des prix et la perte de pouvoir d’achat et pensent pour la plupart que les changements dont le pays a besoin n’ont pas été faits.
Le prêt de 50 milliards de dollars accordé en juin par le Fonds monétaire international (FMI), n’a pas suffi à rassurer les marchés et l’Argentine est en proie à une récession et un risque pays élevé.
Des manifestations ont lieu et, comme en 2001, les manifestants ont frappé sur des casseroles (“cacerolazos”), pour exprimer leur colère face aux restrictions budgétaires qui se font sentir dans tous les domaines mais aussi dans l’administration publique et dans le secteur privé. Des entreprises ferment, les financements publics diminuent et nombre de grands travaux prévus par les autorités sont reportés.
Si ces problèmes ressortent particulièrement en Argentine, de nombreux pays émergents sont actuellement confrontés à des turbulences du même ordre. Alors que la banque centrale des Etats-Unis durcit peu à peu sa politique monétaire, le monde émergent subit des sorties de capitaux vers les États-Unis – où ils sont mieux rémunérés -, provoquant ainsi une chute des places financières et des devises.
12 500 Français sont inscrits sur le registre des Français établis hors de France en Argentine et 64% sont des binationaux. La France figure au 2e rang des investisseurs européens dans ce pays et quelque 250 groupes français sont implantés ou représentés. La présence française est significative dans plusieurs secteurs : l’agroalimentaire , l’automobile, la production d’hydrocarbures, la distribution, le tourisme et l’hôtellerie, la santé, les cosmétiques et les transports.