Le 1er septembre commencent normalement les négociations officielles entre les 79 pays du groupe Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) et l’Union européenne, afin de revoir les points principaux de l’accord de Cotonou qui expire en 2020.
Le Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) est une organisation instituée par l’Accord de Georgetown en 1975. Sont membres du Groupe ACP, les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique signataires de cet Accord de Partenariat avec l’Union européenne appelé ” « Accord de Cotonou “.
Signé en 2000, l’accord de Cotonou a pour objectif de rétablir les équilibres macro-économiques, de développer le secteur privé, d’améliorer les services sociaux, de favoriser l’intégration régionale, de promouvoir l’égalité des chances hommes-femmes, de protéger l’environnement et d’abolir de manière progressive et réciproque les entraves aux échanges commerciaux. Les accords de partenariat économiques, en cours de négociation, renforcent l’abaissement des barrières douanières prévues par cet accord.
Certains pays d’Europe tels que la France, la Belgique, l’Italie ou le Portugal souhaitent maintenir la coopération avec le groupe ACP, mais d’autres, comme l’Allemagne, la Suède ou des Pays-Bas réclament la fin du cadre ACP. Jean Bossuyt, spécialiste des relations ACP-EU, du Centre européen de gestion des politiques de développement (ECDPM) explique: « Quand cette coopération a débuté en 75, l’accord entre l’UE et les pays ACP était vraiment novateur. C’était une tentative de la part des pays européens de construire un partenariat avec leurs anciennes colonies, en les aidant à s’intégrer dans l’économie mondiale tout en les gardant proches. C’était un pacte postcolonial ». Ce genre d’accord est-il encore valable avec ce groupe devenu de façon évidente, trop hétérogène ?
De plus, des frictions existent entre l’Union africaine (UA), le Pacifique et les Caraïbes concernant le cadre de ces négociations. Une partie des pays membres de l’Union africaine refuse d’entamer les négociations le 1er septembre, et réclame un délai supplémentaire pour adopter une position séparée sur le mandat ACP.