Situé sur la pointe nord-ouest de l’île de Langkawi au large de la côte malaisienne, le Datai Langkawi est un fabuleux hôtel de luxe dirigé par… un Français. Il réouvre après plusieurs mois de travaux pour rénovation et son directeur, Arnaud Girodon, nous en dit plus sur son parcours.
– Qu’est-ce qui vous a conduit jusqu’en Malaisie ?
C’est un énorme concours de circonstance ! Ma tante était gouvernante générale au Grand Hôtel et au George V à Paris, c’est sans doute pour cela que l’hôtellerie de luxe m’a intéressé. J’ai eu une première opportunité à Phuket, puis les occasions se ont enchaînées : Vietnam, Dubaï, Egypte… J’ai pu travailler sur l’ouverture de 5 établissements, mon profil a donc séduit ! Pour diriger le Datai Langkawi, il fallait non seulement remettre le management d’aplomb, mais aussi gérer les travaux, c’était un beau challenge à relever. Nous avons travaillé avec le designer Didier Lefort, son designer original toujours avec le souci de respecter l’environnement. On a fait du beau boulot depuis juin 2014, date de mon arrivée ici, et la réouverture aura lieu le 29 septembre prochain.
– Le Datai Langkawi, un hôtel hors du commun ?
Nous sommes installés au cœur d’un environnement exceptionnel, d’une forêt primaire datant de plusieurs millions d’années. Le National Geographic avait d’ailleurs élu la plage sur laquelle nous sommes 6e plus belle plage du monde… L’hôtel se fond dans le paysage, la faune et la flore qui nous entourent sont incroyables. Nous sommes l’un des palaces les plus titrés du monde avec quelque 166 awards récompensant la qualité de son service, son romantisme, sa cuisine, son golf, son architecture… Aujourd’hui, l’hôtel offre toute une palette d’expériences aux clients, des excursions avec notre équipe de naturalistes et biologistes marins jusqu’aux soins bien-être et aux pratiques holistiques en passant par notre jardin en permaculture..
– Pourquoi avoir choisi l’expatriation ?
L’hôtellerie m’avait séduit pour deux raisons principalement : le sens de l’hospitalité et la possibilité de voyager. C’est une vraie chance de vivre à l’étranger : on découvre d’autres cultures, on s’ouvre aux autres, ça permet d’ouvrir son horizon. J’ai quittéla France il y a dix-neuf ans, et cela m’a apporté d’normes richesses. Et j’ai bien l’intention de rester encore longtemps à l’étranger, même si je rentre une fois par an en France pour voir ma famille, mes amis, et goûter à la gastronomie française !
– Quels conseils donneriez-vous à des jeunes qui tentent l’aventure de l’expatriation ?
Chaque situation est bien sûre différente. Mais pour partir, il faut toujours et nécessairement être ouvert, sans idées arrêtées, avec un bon bagage culturel et maîtriser parfaitement l’anglais. Si l’on opte pour l’hôtellerie, il faut partir de la base, apprendre le métier depuis la base, même si l’on est très diplômé, en essayant de ne pas brûler les étapes. S’il faut changer régulièrement, au début il faut au moins passer deux années dans un très bon établissement, et de préférence en Europe. Quant à la formation initiale, les écoles suisses et françaises sont les meilleures !