Face à une demande croissante et afin de stopper la hausse des prix de l’immobilier (plus de 20% cette année), l’Allemagne pourrait restreindre l’achat immobilier à Berlin pour les personnes étrangères.
Une loi de ce type existe déjà en Nouvelle-Zélande où, si un étranger veut acheter un bien immobilier dans le pays, il doit avoir sa résidence principale sur place. D’autres pays ont déjà pris des mesures similaires.
Le Danemark, bien que pays membre de l’UE, possède une loi prohibant aux étrangers d’acquérir une résidence secondaire et il est très difficile d’outrepasser cette interdiction, à moins de prouver un lien avec le pays (famille éloignée, etc). Le pays cherche ainsi à se protéger des touristes (surtout Allemands) tentés par l’acquisition d’un logement d’été. La double menace d’une hausse des prix et de l’augmentation du nombre de logements vacants est avancée pour justifier cette législation.
La Suisse, elle aussi, a encadré de façon très stricte l’accès à son marché immobilier. Seules 1500 résidences secondaires peuvent être acquises par des étrangers au cours d’une année et tous ces logements doivent être situés dans les communes dites à «vocations touristiques». Pour les résidences principales, les non-Suisses doivent prouver qu’ils sont bien résidents et travaillent dans le pays pour avoir accès à la propriété.
Enfin à Hong Kong, où les prix de l’immobilier atteignent des records, les non-résidents sont contraints de payer une surtaxe de 15% pour tout achat immobilier et le gouvernement local interdit aux étrangers, habitant à l’année un autre pays, d’acquérir des logements dans certaines zones de la métropole, cela afin de faciliter l’accès à la propriété pour ses sept millions d’habitants…
Berlin, où la communauté française s’élève à environ 40 000 personnes, se donne encore quelques mois pour réfléchir et prendre sa décision.