A Caracas, les appartements « fantômes », abandonnés à la va-vite par leurs propriétaires sont de plus en plus nombreux. Les personnes ayant l’opportunité de trouver du travail dans un autre pays partent rapidement, abandonnant la plupart de leur biens et jusqu’à leurs appartements qui ont souvent perdus plus de 50% de la valeur qu’ils avaient au moment de l’achat.
Louer n’est plus rentable, la crise est telle, que le non paiement des loyers est très courant et que l’histoire finit bien souvent par un interminable procès ou le squat de l’appartement . Si louer est incertain, vendre est impossible puisque les appartements ont perdu jusqu’à 80% de leur valeur dans certains quartiers.
Le phénomène prend une telle ampleur que des services sont proposés pour gérer les maisons fermées et leur donner une impression de vie (afin de tromper les voleurs).
Selon l’ONU, environ 2,3 millions de Vénézuéliens sur une population de 30,6 millions d’habitants vivent en dehors du pays, parmi lesquels 1,6 million ont quitté le pays depuis 2015. Ils fuient l’insécurité, les pénuries d’aliments et de médicaments, et l’inflation, qui selon le FMI pourrait atteindre 1.000.000 % cette année. Il semble que même pour ceux qui ont de l’argent la situation soit difficile, on ne trouve plus grand chose et certaines lignes aériennes ayant été fermées, les gens quittent tout au plus vite, dans la crainte de ne bientôt plus pouvoir partir…
La communauté française recensée au Venezuela s’élève à plus de 4000 personnes.