D’après un rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) en date du 19 septembre dernier, 40% des masses d’eaux superficielles de l’Union Européenne contiennent un niveau de mercure assez important pour mettre en danger oiseaux et mammifères marins. Si cette contamination est alarmante, c’est que le mercure figure parmi les 10 produits chimiques les plus dangereux au monde et qu’il persiste dans l’environnement jusqu’à trois mille ans… On en trouve aussi dans l’air, dans les sols ou les animaux, mais c’est dans le système aquatique qu’il est le plus dangereux, sous la forme organique du méthylmercure, qui, absorbé par des animaux, contamine toute la chaîne alimentaire jusqu’aux consommateurs.
Il semble que rien ne puisse réduire cette pollution jusqu’aux taux observés avant l’ère industrielle et que, malgré l’interdiction de certains produits et process industriels imposée par la convention de Minamata (signée par l’UE et entrée en vigueur en août 2017), rien ne puisse endiguer cette pollution qui devrait s’accroître encore sous l’effet du réchauffement climatique.