La commission des budgets du Parlement européen a décidé mardi, d’annuler 70 millions d’euros de fonds de pré-adhésion destinés à la Turquie, les conditions pour améliorer l’État de droit dans le pays n’ayant pas été respectées. Ces 70 millions d’euros avaient déjà été placés en réserve et devaient être attribués « lorsque la Turquie aura réalisé des progrès suffisants et mesurables dans les domaines de l’État de droit, de la démocratie, des droits de l’homme et de la liberté de la presse, conformément au rapport annuel de la Commission ».
Cette décision, qui sera votée définitivement le 3 octobre, s’appuie sur le rapport annuel de la Commission européenne sur la Turquie, qui annonce que la Turquie « s’éloigne de l’Union européenne de manière significative, en particulier dans les domaines de l’État de droit et des droits fondamentaux et en raison de l’affaiblissement des contre-pouvoirs au sein du système politique ».
Ces fonds devraient être répartis vers la politique européenne de voisinage et l’aide humanitaire.
La Turquie reste hostile à la suspension du processus de son adhésion à l’UE, rappelons que presque 11 000 Français étaient enregistrés sur les registres du consulat en 2017. La communauté française est composée principalement de cadres et d’enseignants et occupe la quatrième place parmi les communautés occidentales, loin derrière les Allemands, les Britanniques et les Américains. Près de 260 sociétés françaises sont implantées en Turquie, tous les secteurs d’activité sont concernés : automobile, BTP, services financiers, textile, électricité-électronique, transports, hôtellerie-restauration.