L’Accord de libre échange nord américain, connu sous l’acronyme Aléna, est un traité, entré en vigueur le 1er janvier 1994, qui institue une zone de libre échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, visant essentiellement à retirer les frontières économiques entre les pays signataires, tout en maintenant celles qui sont politiques. Ce qui différencie cette entente de l’Union européenne qui, quant à elle, est une entente politico-économique.
Washington et Mexico s’étaient entendu sur les termes d’un nouvel Alena fin août, mais les négociations entre le Canada et les Etats-Unis pour remettre ce traité au goût du jour duraient depuis début septembre et n’aboutissaient pas. Dimanche soir, finalement, dans un communiqué conjoint, Ottawa et Washington ont déclaré : « Le Canada et les États-Unis sont parvenus à un accord de principe, de concert avec le Mexique, sur un nouvel accord commercial moderne et adapté aux réalités du XXIe siècle », mais aussi « un accord commercial de grande qualité qui donnera lieu à des marchés plus libres, à un commerce plus équitable et à une croissance économique solide dans notre région ». Ou encore : « L’accord renforcera la classe moyenne et créera de bons emplois bien rémunérés ainsi que de nouvelles opportunités pour près de 500 millions de personnes qui vivent en Amérique du Nord ».
Le texte de l’accord, conclu le 30 septembre au soir, a été soumis au Congrès américain immédiatement, ce qui permettra de respecter un délai de 60 jours imposé par la loi avant la signature du document fin novembre par : Donald Trump, Justin Trudeau et le président mexicain sortant Enrique Peña Nieto.
Le nouvel accord commercial, une fois signé, doit encore être ratifié par les Parlements américain, canadien et mexicain pour entrer en application.