le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un organe de l’ONU, a publié son dernier rapport, qui en vient à la conclusion que le pire pourrait être évité pour la vie sur Terre en limitant à 1,5°C, et non 2°C le réchauffement climatique. Les scientifiques sont clairs, pour réussir ce prodige il faut éliminer les émissions de carbone d’ici une trentaine d’années. Cela réclame une transformation immédiate et profonde de notre mode de fonctionnement qui ne semble pas faire partie des priorités des gouvernements. Ce rapport de 33 pages tente donc de conseiller les dirigeants, les décideurs, afin de les orienter vers des actions plus concrètes dans ce sens.
Les petits Etats insulaires déjà touchés par les transformations que créé le réchauffement de la planète (parce qu’ils tirent leur subsistance des écosystèmes coralliens, de la pêche et du tourisme, et que si l’augmentation est de 2° C, selon le rapport du GIEC, ces écosystèmes seront entièrement détruits), se sont regroupé en une coalition afin de défendre leurs intérêts et ont réussi à faire en sorte que l’objectif de l’accord de Paris (fixé à pas plus de 2° C) soit revu à la baisse (1,5° C).
Jusqu’ici, la science n’avait pas pu évaluer aussi clairement la différence entre les deux objectifs ni évaluer précisément quelles mesures seraient nécessaires pour les atteindre.
Peter Frumho, ancien collaborateur du GIEC et directeur en charge de la science et des politiques de l’Union des scientifiques inquiets a déclaré : « Si ce rapport ne convainc pas chaque nations que leur sécurité et prospérité ne survivront que si des changements scientifiques, technologiques, politiques, sociaux et économiques d’ampleur sont mis en place pour atteindre cet objectif monumental de limiter le changement climatique, je ne sais pas ce qui les convaincra ».
Ce qui n’empêche pas les citoyens du Monde d’élire trop souvent des Présidents plutôt climatosceptiques…