Le flux transfrontalier des données à caractère personnel est au centre des discussions à Bruxelles. Pour l’instant, pour ce qui est des dossiers médicaux numériques, il y a encore pas mal d’obstacles à surmonter tant dans le domaine de la sémantique, que de celui du cadre juridique ou de l’interopérabilité. Aujourd’hui donc, si l’on déménage d’un pays membre de l’Union Européenne à un autre, ces données sont perdues ou du moins inutilisées.
L’Estonie, qui s’apprête à prendre la présidence tournante de l’UE, est reconnue pour être pionnière en matière de numérisation et là-bas, les échanges de dossiers médicaux de format électronique sont choses courantes entre professionnels de santé. De plus, dès la fin de l’année, l’Estonie et la Finlande vont commencer à s’échanger des « e-dossiers médicaux » mais, pour que le processus se développe et rentre dans la possibilité d’un flux transfrontalier plus étendu, il faudrait que la numérisation de ces dossiers médicaux soit concrète efficace et normalisée. Une infrastructure numérique concrète permettrait d’assurer des soins de qualité et la continuité de ceux-ci entre les médecins, infirmiers, pharmaciens et de suivre, (dans un avenir proche?) les patients à travers l’UE.
La ministre de la Santé estonienne, Riina Sikkut, très déterminée dans ce combat, a déclaré « L’Estonie participe activement à ce projet et attend avec impatience le moment où les données de santé pourront circuler avec les patients, quel que soit leur lieu de résidence dans l’UE ».