Le lanceur chinois Longue Marche 2C a décollé ce lundi 29 octobre depuis le centre spatial de Jiuquan, avec à bord de cette fusée la première coopération spatiale entre la Chine et la France : CFOSat (Chinese and French Oceanography Sat), un satellite d’observation du climat.
C’est la première fois que la Chine et la France coopèrent dans un projet spatial et bien que la politique ait toujours une part non négligeable dans ce style de coopération, cela se passe dans le domaine scientifique, avec pour objectif l’étude des littoraux, plus précisément les interactions entre les vagues et le vent. Il s’agit d’un programme d’océanographie composé de deux instruments. SWIM, côté français, va étudier les vagues, tandis que SCAT, côté chinois, s’intéresse aux vents. Ensemble, les deux instruments vont permettre de mieux comprendre les mécanismes qui lient les deux phénomènes.
D’ici un mois, après que Chinois et Français aient vérifié son bon fonctionnement en orbite, CFOSat devrait aussi offrir des prévisions de météorologie marine plus précises et une meilleure anticipation des événements extrêmes tels que les cyclones.
Une coopération inédite qui augure l’épanouissement des relations entrepreneuriales franco-chinoises dans les secteurs concernés.
Wu Yan Hua, le patron de l’agence spatiale chinoise se réjouit : « Si la Chine a choisi la France comme partenaire, c’est parce que la France est un pays très avancé dans le domaine spatial. En général, 1+1=2. Mais dans ce cas-là, la France + la Chine = beaucoup plus ! »