Australie, Pologne, Autriche, Belgique… Edouard Gaudot a choisi de vivre sa carrière professionnelle à l’étranger. « J’ai quitté Paris à la fin de mes études, en 1999, et j’ai effectué mon service national au titre de la Coopération : direction Sydney, au lycée Condorcet. Au cours de ces vingt dernières années, je n’ai passé que trois ans en France. Et aujourd’hui je suis conseiller politique au Parlement européen. Mais pour moi, Bruxelles, cela ressemble à une demie expatriation ! Avec le Thalès, j’ai l’impression d’être en grande banlieue parisienne. A vrai dire, je me considère avant tout comme un Européen. »
Pourtant, même si la Belgique ressemble beaucoup à la France, Edouard note des différences. « Quand on vit à l’étranger, ce sont les petites pratiques quotidiennes qui font l’expatriation. Trouver du bon pain relève parfois de l’exploit, s’habituer aux pratiques bancaires ou encore à l’absence de transports en commun peut aussi être difficile. Moi, j’ai toujours du mal à me réhabituer aux horaires de la restauration en France : à l’étranger, la plupart du temps, on peut manger à n’importe quelle heure ; ici, c’est plus compliqué de passer commande en dehors des heures de repas ! »
Edouard pense faire partie d’une génération de transition, entre le vieux monde et celui d’Erasmus. « Quand j’ai quitté la France, j’étais souverainiste, je pensais qu’aucun autre pays n’égalait la France. Aujourd’hui, j’apprécie ce qui se fait de mieux ici ou là-bas. L’Europe et l’expatriation, c’est une expérience indispensable pour porter un regard différent sur le monde, avoir du recul. »