Créée il y a plus de quarante ans, la Caisse des Français de l’étranger – qui leur offre une protection sociale – devait être réformée. C’est désormais chose faite avec la loi présentée et votée à l’unanimité des suffrages exprimés et des groupes par la députée Anne Genetet.
« La réforme est dans les tuyaux depuis 2015, et elle fait consensus, affirme Anne Genetet. La pérennité de la CFE était menacée en raison de la hausse de l’âge des affiliés et de la baisse du nombre de ses adhérents. C’était logique, car la CFE a été créée à un moment où les Français vivant à l’étranger était des expatriés envoyés par leurs entreprises. Aujourd’hui, bon nombre d’entre eux sont indépendants, et il fallait adapter les tarifs à cette situation. »
La CFE va donc connaître un nouveau fonctionnement grâce à cette loi et devrait ainsi mieux répondre aux besoins des Français installés à l’étranger, plus particulièrement en dehors de l’Union européenne. « Désormais, explique Anne Genetet, les tarifs seront fixés en fonction de l’âge de l’assuré, et pas de son salaire : il y aura 8 tranches d’âge. Les entreprises de droit français et de droit local pourront y souscrire pour leurs salariés français. L’idée est toujours de garder la continuité du système. L’offre est particulièrement intéressante pour les personnes ayant une affection longue durée déclarée avant leur départ : ils seront pris en charge à 100 % pour leur affection ainsi que pour tous les autres soins. Et je rappelle que l’on peut souscrire à la CFE sans condition d’âge et sans questionnaire de santé. Enfin, maintenant, la CFE pourra contractualiser avec des complémentaires qui pourront être locales. »
L’objectif de cette loi est de permettre à un plus grand nombre de Français vivant à l’étranger de pouvoir bénéficier d’une protection sociale française, sans rupture dans leur carrière.