Tous les processus de gestion des ressources humaines se digitalisent depuis des années et le recrutement ne va pas échapper à la règle. Une récente étude menée par le réseau de cabinets de recrutement Robert Walters décrit les innovations en cours qui vont faire évoluer le métier.
La première évolution est celle des réseaux sociaux, utilisés à parts égales par les postulants et par les entreprises. Puis, viennent les sites de mise en relation entre profils qualifiés et entreprises, qui sont utilisés par 44% des candidats, alors que les entreprises (20%) hésitent encore à investir ces plateformes qui inversent trop à leur goût, le modèle de recrutement actuel, en plaçant le candidat au centre de sa recherche. Les entreprises tardent également à adopter les plateformes de notation, alors qu’un tiers des candidats y recherchent des avis d’employés sur les organisations ciblées.
Autre enseignement du rapport : l’entretien vidéo à distance devient de plus en plus courant, 71% des candidats et 58% des recruteurs ont déjà utilisé ce système.
Certaines entreprises, comme L’Oréal, utilisent même une DRH virtuelle pour recruter en Russie. C’est une intelligence artificielle nommée « Véra » (elle a déjà séduit 300 entreprises comme Ikea et Pepsi) qui présélectionne les candidats et appelle les heureux élus pour leur proposer un entretien téléphonique ou Skype qu’elle mène en les interrogeant…
Il ressort de cette étude que c’est le gain de temps qui reste globalement l’avantage le plus apprécié de l’IA , car pour l’instant, la plupart des utilisateurs de ces nouvelles technologies craignent, malgré tout, la dépersonnalisation des entretiens, une sorte de « déshumanisation », sauf chez Robert Walters France, par exemple,où, au contraire, les technologies innovantes semblent permettre « aux recruteurs de consacrer plus de temps au contact humain, seul capable de convaincre ».