À Londres, le climat reste extrêmement tendu autour des discussions sur le Brexit et l’échéance se rapproche à grand pas.
Jacques Gounon, PDG de Getlink (Eurotunnel), assure que l’opérateur se prépare et a déclaré sur France Info : “Pour les passagers (…) on aura peut-être un contrôle un peu plus renforcé de la police de l’air et des frontières mais pas de changement majeur”. Quant aux marchandises, le patron de Getlink est “persuadé que les moyens seront mis en œuvre pour que l’ensemble des procédures douanières soient efficaces et, en ce qui nous concerne, gardent la fluidité qui est notre savoir-faire, et qui nous a permis de battre encore en 2018 des records de trafic”. L’an dernier, 1,7 million de camions ont emprunté le tunnel sous la Manche.
Il conclut en disant : “Nous mettons en place pour l’objectif du 30 mars des installations provisoires permettant aux douaniers de faire leur travail de contrôle. Il faut s’en occuper professionnellement mais il faut aussi dédramatiser. Ce n’est pas une frontière entre la terre et la lune ! C’est le passage entre un État tiers et la communauté européenne”.
Le groupe compte sur l’adhésion du Royaume-Uni à la Convention sur le transit commun, qui devrait faciliter le dédouanement du trafic vers l’UE, évitant ou réduisant au minimum tout engorgement du terminal de Calais.