La députée Samantha Cazebonne a remis son rapport sur l’enseignement français à l’étranger au Premier ministre ainsi qu’aux ministres Jean-Yves Le Drian, Jean-Michel Blanquer et Jean-Baptiste Lemoyne.
Les recommandations de son rapport portent notamment sur :
- la redéfinition stratégique du pilotage du réseau d’enseignement français à l’étranger et sa nécessaire contextualisation selon les zones, pour une meilleure et nécessaire coopération des acteurs du développement ;
- les conditions d’un développement de qualité, gage de confiance pour les familles ainsi que pour la diplomatie d’influence et la diplomatie économique de la France ;
- la formation professionnelle des enseignants et la valorisation de leur parcours, ainsi que l’ouverture d’une réflexion sur leurs statuts très inégaux dans le but d’aboutir à un développement de qualité en retrouvant un équilibre financier au sein du réseau ;
- le renforcement de la place des parties prenantes dans la gouvernance, particulièrement des parents d’élèves, des anciens élèves et des élus ;
- l’optimisation des moyens logistiques et financiers pour éviter l’augmentation des frais de scolarité, qui conduirait à un développement qui ne s’ouvrirait qu’aux familles les plus aisées ;
- le développement de la coopération éducative afin d’étendre le périmètre de l’enseignement français à l’étranger et de mieux répondre à la diversité des demandes des familles, françaises et étrangères ;
- les conditions pour que l’enseignement français à l’étranger bénéficie davantage aux enseignants, élèves et étudiants de France.
Pour Samantha Cazebonne, députée des Français de l’étranger : « L’enseignement français à l’étranger est sans aucun doute un outil de qualité fondamental au service de l’influence culturelle et linguistique de la France, et de nos concitoyens établis à l’étranger. Cette mission, qui s’est notamment appuyée sur une très large consultation inédite de toutes les parties prenantes de l’enseignement français à l’étranger, vise donc à établir un diagnostic partagé des forces et des points de crispation de notre système, et à créer les conditions d’un consensus autour de solutions originales et de rappels s’appuyant sur des préconisations essentielles mais restées lettre morte après la diffusion d’autres rapports sur le même sujet.
Nous devons faire confiance en la capacité de tous les acteurs de notre réseau scolaire à l’étranger à poursuivre la recherche de l’intérêt général dans cette ambitieuse entreprise. Il en va de la capacité de notre système d’enseignement à l’étranger à s’adapter aux évolutions de notre monde, à répondre à la concurrence de plus en plus forte dans le secteur éducatif international, et de la capacité de notre pays à continuer à être une puissance de premier plan au 21e siècle ».
Ce travail, soutenu par l’ensemble des parlementaires des Français de l’étranger de la majorité, s’est appuyé sur l’écoute et la prise en compte de :
- plus de 20 000 réponses aux questionnaires adressés aux Français inscrits sur les registres consulaires, aux personnels du réseau d’enseignement français à l’étranger, aux rectorats et enseignants en France, aux associations de parents d’élèves, aux réseaux d’anciens élèves, aux élus consulaires… ;
- plus de 400 auditions de parties prenantes du réseau et d’experts de l’enseignement ;
- 27 visites d’établissements français à l’étranger, d’établissements étrangers à filière francophone et d’établissements internationaux en France ;
- différents rapports parlementaires, ministériels et de la Cour des comptes de ces dernières années ;
- des expériences individuelles et collectives des acteurs de ce réseau et de leur bienveillance à le rendre plus juste et accessible au plus grand nombre.Vous pouvez dès à présent consulter et télécharger le rapport.