Beaucoup de multinationales ont plié bagages, inquiètes des bruits de chars et de bottes en Crimée. Mais Peugeot-Citroën est toujours présente à Kiev.
Travailler dans un pays en guerre. Certes, le front n’est limité qu’à l’est. Kiev, la capitale de l’Ukraine, est une ville comme les autres. Mais le conflit a des conséquences. Loïc Sibrac tient bon pourtant. Responsable de la filiale distribution de Peugeot-Citroën, le Français continue d’animer son réseau de 50 concessionnaires. Les deux marques représentent 4 à 5% du marché automobile. «L’Ukrainien adore sa voiture, témoigne-t-il. Ça lui donne un statut, c’est un symbole de liberté. Le client s’identifie à la voiture qu’il achète: elle le représente, lui donne une certaine personnalité, une prestance.» Les acheteurs sont donc prêts à d’incroyables sacrifices financiers et les marques tricolores, Peugeot, Citroën et Renault, sont dans la course : «les voitures françaises ont un capital sympathie, en particulier le haut de gamme, avec l’idée du luxe à la française, comme la marque DS qu’on représente ici.»
Lui écrire loic.sibrac@mpsa.com
Par Emmanuel Langlois, France Info