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Le Pérou, une longue histoire d’amitié

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Ils sont plus de 4 000 à vivre au Pérou, pour l’essentiel basés à Lima : ces Français sont de jeunes entrepreneurs, des expatriés envoyés par de grands groupes, des volontaires, des enseignants… La France est ici bien présente, tout comme nous l’explique Antoine Grassin, l’ambassadeur de France au Pérou qui nous a reçu à Lima.

– Quelles sont les relations entre le Pérou et la France ? 

– Nous travaillons beaucoup ensemble sur le plan culturel et de l’enseignement supérieur. Il y a déjà eu 2 expositions au Quai Branly sur l’histoire du Pérou, une troisième est en cours de préparation. Nous avons plusieurs Alliances françaises très dynamiques implantées sur leur territoire. Nous avons une forte pénétration culturelle chez les jeunes, tout comme dans le domaine scientifique. La France a aidé au développement d’écoles doctorales, a soutenu les programmes de jeunes chercheurs, nous avons 2 instituts de recherche installés au Pérou… Ce réseau est excellent.

– Comment est perçu le français ? 

– La francophonie est quelque chose d’important au Pérou. Le lien avec notre langue passe par l’éducation, bien sûr. Nous avons un lycée franco-péruvien homologué par l’AEFE à Lima et un autre établissement primaire en passe d’être homologué à Arequipa. Le français est aussi étudié dans une quarantaine d’établissements privés et nous travaillons à développer le label France éducation, qui se rapproche des classes bilingues. La francophonie est aussi très vivante au Pérou grâce à l’Alliance française, la plus importante du monde.

Sur le plan international, comment se positionne le Pérou par rapport à la France ? 

– Notre entente politique est très bonne. Nous avons beaucoup travaillé avec le Pérou lors de la COP 20 afin de préparer la COP 21 qui avait lieu à Paris. C’est d’ailleurs grâce au Pérou que davantage de pays d’Amérique du Sud se sont impliqués dans ce processus. Le Pérou est un ami fiable. Il est observateur non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et il soutient notre initiative, par exemple, sur la lutte contre l’impunité de l’utilisation des armes chimiques.

Dans quels secteurs retrouve-t-on aujourd’hui nos compatriotes ? 

— Ils sont surtout présents dans le secteur du tourisme (hôtellerie et restauration), mais on les retrouve un peu partout : ils sont chercheurs, enseignants, artisans, chefs d’entreprise… En outre, toutes les grandes entreprises comme Thalès, Sanofi, Engie ont des personnels qui prospectent le pays, en particulier dans les secteurs comme l’énergie, les mines, l’agriculture. Nous avons aussi mis en place un projet afin que les entreprises françaises puissent renforcer leurs liens avec le Pérou. Il existe ici un système de dette fiscale par lequel une entreprise paye ses impôts en investissant directement dans des infrastructures (par exemple pour la construction de routes, d’écoles, de station d’épuration d’eau). C’est dans ce cadre que nos entreprises sont contactées. Elles peuvent aussi passer des contrats directement avec l’Etat péruvien, par exemple pour le recyclage des déchets, la construction de logements sociaux…

Un PVT doit bientôt voir le jour entre les deux pays ?

— Oui, absolument. Nous venons tout juste de ratifier cet accord qui devrait permettre à 300 jeunes de venir au Pérou dans de meilleures conditions. Nous n’avons plus qu’à formaliser le mode d’emploi pour ouvrir ce Permis travail. Ensuite, ce sera à nos entreprises de solliciter ces jeunes, à leur ouvrir leurs portes afin qu’ils vivent une belle expérience dans ce pays.

 

 

 

 

 

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