Le dimanche 24 février, 6,6 millions de Sénégalais étaient appelés aux urnes afin de désigner leur futur président. D’après plusieurs missions d’observation, la journée de vote s’est déroulée plutôt sereinement, mais la tension est montée dans la soirée avec le début du dépouillement des suffrages. Les premières tendances ont en effet amené les différents candidats à des revendications contradictoires.
D’un côté Idrissa Seck et Ousmane Sonko déclaraient avoir contraint Macky Sall, l’actuel président, à un « inévitable » second tour, pendant que de l’autre côté le premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne annonçait : « Sur la base des résultats que nous avons compilés, il faut féliciter le président Macky Sall pour sa réélection avec un minimum de 57 % des voix. »
Seul le Conseil constitutionnel est habilité à publier des résultats définitifs et à annoncer si un second tour aura lieu et il à pour ce faire jusqu’au vendredi 1er mars à minuit.
La Commission électorale nationale autonome (CENA) a appelé dans un communiqué « les candidats et leurs partisans, ainsi que les acteurs de la société civile et la population, à s’abstenir de faire une quelconque déclaration prématurée sur les résultats ».