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Nathalie Laville
14 avril 2019

Bernard Jomard - Dans quels secteurs d'avenir investir

C’est assez simple, allez vers une terre inconnue prometteuse. Et, cette terre inconnue dont on parle beaucoup c’est celle de la voiture électrique. Tout d’abord, n’ayez aucun doute là-dessus, la voiture électrique va vider les usines des constructeurs automobiles et des équipementiers motoristes et autres constructeurs de boîtes de vitesse ou d’embrayages. Mais, l’électrification va-t-elle […]

C’est assez simple, allez vers une terre inconnue prometteuse. Et, cette terre inconnue dont on parle beaucoup c’est celle de la voiture électrique.
Tout d’abord, n’ayez aucun doute là-dessus, la voiture électrique va vider les usines des constructeurs automobiles et des équipementiers motoristes et autres constructeurs de boîtes de vitesse ou d’embrayages. Mais, l’électrification va-t-elle engendrer l’émergence de nouveaux métiers, existant la plupart du temps chez des sous-traitants ou équipementiers d’autres secteurs d’activité.
Il faut savoir tout d’abord que chaque seconde, 3 voitures sont vendues dans le monde. En 2018, il s’est vendu 90,6 millions de véhicules. En Chine : 24,5 millions, aux États-Unis : 12,1 millions, au Japon : 9,28M, en Allemagne : 6,03M, en France : 1,97 M. Il faut savoir aussi que dans 3, 4 ou 5 ans quelques millions de véhicules seront électriques.

Cette nouvelle industrie va générer d’énormes besoins de sous-traitants et équipementiers dits « EV friendly »
Car développer et améliorer le véhicule électrique autonome de demain implique de disposer des talents et compétences différentes.
Et pour le moment ces compétences sont peu présentes dans le secteur automobile, alors qu’on en retrouve de nombreuses dans d’autres secteurs comme l’aéronautique, l’industrie informatique, dans les télécommunications, dans l’armement, dans la robotique ou dans les équipements médicaux.
Cette pénurie de personnel qualifié dans ce secteur électrique automobile explique certainement que Tesla le 1er constructeur mondial de véhicules électriques qui fait face à une forte demande de véhicules neufs, a, par deux circulaires, diminué ses exigences d’entretien de ses véhicules, car il n’a tout simplement pas les équipes pour y faire face.
Ce constructeur qui demandait qu’une révision soit effectuée à 20 000 km ou 12 mois vient d’informer ses clients : que si l’entretien recommandé n’est pas effectué, la garantie limitée sur véhicule neuf ou garantie limitée sur véhicule d’occasion ne sera pas affectée. Et que, de surcroît, les clients peuvent demander à tout moment l’annulation du Plan d’entretien et se faire rembourser pour les entretiens annuels restants.
Ce besoin énorme de sous-traitants et d’équipementiers « EV friendly » ou familiers avec les « Electrical véhicles », représente une opportunité énorme pour de nombreuses entreprises du secteur électrique, électronique et robotique, c’est donc dans ces secteurs qu’il faut investir.

Quels sont les besoins  ?
Tout d’abord, il y a un besoin d’entreprises expertes dans la fusion de données. Car le système embarqué intelligent doit être capable de croiser et corréler une multitude de données issues des radars, des caméras, des autres véhicules et des infrastructures communicantes. Toutes n’ont pas le même format ni la même chronologie et pourtant il faut pouvoir les corréler et les fusionner. Il s’agit en quelque sorte de big data appliquée à l’automobile, c’est-à-dire de la capacité à extraire et à traiter des données de masse et de faire prendre au véhicule une décision à partir de données.
Puis un besoin de « Data doctor », des entreprises d’ingénierie capables de vérifier en permanence la réalité et la sécurité des données collectées et partagées par les véhicules.
Et un besoin d’entreprises de statisticiens pour modéliser et simuler, disposant de mathématiciens formés aux calculs des probabilités, pour garantir la sécurité de fonctionnement du véhicule autonome. Car il est impossible d’appliquer des méthodes de preuve par l’usage au kilomètre, il faudrait accumuler des milliards de données. La simulation par GAN ou « Generative Adversarial Networks » permettra de prédire les dizaines de milliers de scénarios que peut rencontrer une voiture au quotidien.

Besoin d’entreprises informatiques
Ces entreprises sont capables de développer et fiabiliser la conduite autonome, spécialisées dans le développement des algorithmes, l’insertion d’ordinateurs de bord, l’évaluation, la gestion et la transmission des données. Il s’agit là d’un mélange de l’électronique, et de robotique.
Il faut aussi des entreprises de tests qui offrent l’ingénierie analysant les tests des fonctions. Ces ingénieurs devront être dotés de connaissances techniques, électroniques ainsi qu’en normes et prescriptions légales Leurs missions sera de créer des tests qui servent à l’évaluation du respect des réglementations correspondantes aux standards de chaque pays.

Besoin d’analystes des données
Afin que les données recueillies puissent permettre d’optimiser les technologies et surtout de tirer des conclusions, l’analyste en charge de ces analyses devra avoir des connaissances en mathématiques, statistiques. Enfin, il y aura un besoin d’expertises en design numérique car toutes les voitures électriques sont dotées d’un système d’interface. Le but sera alors de faciliter encore la conduite et de la rendre encore plus autonome. Les experts en design numérique veilleront au maniement des systèmes et créeront des interfaces simples et efficaces facilitant l’interaction homme-machine. Une interface totalement intuitive pour l’usager.

En conclusion : l faut dès à présent investir dans des entreprises des secteurs d’activités disposant déjà des profils cités. Car, tôt ou tard, l’industrie automobile fera appel à ces entreprises pour faire face au développement très rapide des ventes de voitures électriques. Intéressez-vous sans tarder aux sous-traitants équipementiers des secteurs de l’aéronautique, de l’industrie informatique, des télécommunications, de l’armement, de la robotique ou des équipements médicaux.

 

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