Mener une campagne électorale, ça coûte cher. Par exemple, pour les élections européennes, chaque liste devra au minimum débourser un million d’euros simplement pour payer ses affiches, sa propagande envoyée dans les foyers et ses bulletins. Il lui en faudra beaucoup plus pour avoir un site dynamique, une présence sur les réseaux, des tracts… Et cela est vrai pour toutes les élections. A ce jeu-là, les plus riches ont parfois la tentation d’aller au-delà de ce qui est autorisé : le plus connu de ces fraudeurs est sans conteste feu Serge Dassault. Mais chez les sénateurs des Français hors de France, Jean-Pierre Bansard a lui aussi vu son élection invalidée pour cause « d’irrégularités dans ses comptes de campagne », à savoir l’absence de déclaration de frais de transport d’électeurs et de bénévole dans ses comptes. M. Bansard a été condamné à un an d’inéligibilité. Mais il y a fort à parier qu’il se représentera pour un prochain mandat si l’on observe ses activités du moment, comme par exemple sa dernière invitation à dîner de conseillers consulaires, potentiels futurs électeurs…