C’est Paris qui a accueilli la session de l’Ipbes (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), le “GIEC de la biodiversité” qui est une session internationale de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui réunit depuis lundi 29 avril à l’UNESCO, les représentants de 130 états et des centaines de chercheurs du monde entier dans le but d’établir un rapport d’évaluation mondial sur la biodiversité et sur les services écosystémiques, qui sera la base des futures politiques en matière environnementale.
Tous comme les rapports du Giec, les rapports de l’IPBES sont très attendus. Celui de cette année l’est d’autant plus qu’il s’agit de la première évaluation réalisée au niveau intergouvernemental, et la première synthèse globale définitive sur l’état de la nature, les écosystèmes et les contributions de la nature à la population depuis l’évaluation historique du millénaire publiée en 2005.
Selon l’IPBES, jusqu’à un million d’espèces animales et végétales pourraient être menacées d’extinction dans les prochaines décennies. On parle bien ici de la sixième extinction de masse des espèces. En cause : l’utilisation des terres (agriculture, déforestation, etc), la pression directe sur les ressources (chasse, surpêche…) et les impacts du changement climatique.
Le rapport relève aussi que la plupart des objectifs d’aichi contractés par les Etats en 2011 sous l’égide de l’ONU, ne seront pas atteints à l’échéance fixée à 2020.