La canicule qui frappe aujourd’hui l’Europe est exceptionnelle par sa précocité et son intensité. Venues du Sahara, ces fortes chaleurs font exploser les thermomètres, ou en France par exemple il a dépassé les 45 degrés celsius dans le Gard. L’Italie, l’Espagne voient des températures identiques frapper leurs régions, l’ouest de l’Espagne et le Portugal étant plutôt épargnés. L’Allemagne a battu ses records de chaleur avec 38,6 degrés atteints à Coschen, un exemple suivi en Pologne, en République tchèque ou encore en Autriche. Les premiers morts sont à déplorer, comme en France ou en Italie. Les personnes âgées ne sont pas les seules victimes puisqu’un couvreur de 33 ans a trouvé la mort sur un chantier en Ile-et-Vilaine, un jeune de 17 ans a pour sa part succombé à un coup de chaleur en moissonnant en Andalousie… Des incendies ravagent le Gard en France, l’Espagne et la Grèce se prépare au pire.
Les records de chaleur tombent régulièrement ces dernières années, et pas seulement en Europe. L’an dernier, c’était l’Asie qui souffrait de chaleurs extrêmes durant des périodes où normalement le climat est plutôt clément. Ainsi, au Pakistan, en mars 2018, alors que les températures habituelles oscillent entre 13 et 24 degrés, il faisait plus de 45 degrés dans la province de Sindh ! En Irak, alors que les températures sont en général agréable en décembre, on enregistrait une température record à 43,6 degrés à Nasiriyah, ou 40,6 en Inde en mars 2018. En Australie, en janvier dernier, il faisait 49,5 degrés à Port Augusta, au Japon, en août 2018 c’étaient quelque 120 personnes qui trouvaient la mort en raison de la canicule…
L’impact sur la santé n’est pas le seul, la canicule a également un impact sur l’économie. Une étude publiée par The Lancet en 2017 calculait que la canicule faisait perdre 153 milliards d’heures de travail à travers le monde, principalement dans le secteur de l’agriculture. Une étude de l’OIT et de l’OMS prévoit d’ailleurs que d’ici à 2030, ces fortes chaleurs entraîneraient une baisse de la productivité dont le coût est estimé à 2 000 milliards de dollars par an !
Pour lutter contre ces canicules, chacun rivalise d’imagination. En Suisse, certaines entreprises distribuent des gilets réfrigérés à leurs employés, à Milan les rues sont aspergées régulièrement d’eau, à Los Angeles on a repeint certaines artères en blanc pour faire baisser la température au sol, à Lyon ou Grenoble la ville a créé une carte interactive désignant tous les points frais de la ville… Aux grandes maux les grands remèdes !