Après Dubaï, la capitale belge est la ville où le pourcentage de résidents nés à l’étranger est le plus haut : plus de six habitants sur dix selon le dernier rapport mondial sur la migration.
Ce n’est pas si fréquent : chez les Dubrule, c’est Monsieur qui a suivi son épouse en expatriation en Belgique. Ancien de chez Accor, il s’est reconverti en chef d’entreprise dans une agence de communication. Et appelle à la modestie les Français qui voudraient rejoindre Bruxelles. C’est d’ailleurs lui qui vous questionne en premier : «De quelle Belgique parlez-vous ? S’il y a une chose dans laquelle je n’avais pas prévu de rentrer, c’était une telle différence entre la Wallonie, la Flandre et Bruxelles. Il y a vraiment trois Belgique !» Et les tensions qui vont avec. Jean-Louis Dubrule n’a que trois ans d’ancienneté à Bruxelles et se garde bien de juger. Il conseille d’ailleurs aux Français qui voudraient travailler ici d’en faire autant : «Il faut énormément d’humilité, on considère souvent la Belgique comme une petite France, ce n’est pas vrai. Il y a beaucoup d’endroits où on ne parle pas le même langage. Le marché belge est très différent. Il faut accepter d’être un immigré et de se plier aux us et coutumes du pays.» Jean-Louis Dubrule a donc suivi son épouse à Bruxelles, qui souhaitait y acheter un hôtel. Elle n’a toujours pas trouvé, mais lui s’est associé avec un Belge pour racheter une agence leader dans la communication d’entreprise
Lui écrire : jeanlouis@thecrewcommunication.com
Par Emmanuel Langlois, France Info