Gouvernance
> Belgique
La crise politique que traverse la Belgique n’en finit pas ! Après être restée plusieurs mois sans gouvernement en 2010, rebelote fin 2018 avec la démission de son Premier ministre, Charles Michel. La coalition orange-bleue au pouvoir (qui regroupe les partis libéraux et chrétiens/humanistes) poursuit donc sa gestion des « affaires courantes » jusqu’au mois d’avril et la dissolution des chambres en vue des élections du mois de mai. La Belgique est un Etat fédéral complexe qui regroupe trois régions économiquement autonomes (Wallonie, Flandre et Bruxelles-Capitale) et trois communautés linguistiques (francophone, néerlandophone et germanophone).
> Pays-Bas
Les Pays-Bas sont à la fois une démocratie parlementaire et une monarchie constitutionnelle. Il aura fallu sept mois après les élections législatives pour que le Premier ministre réélu, Mark Rutte, parvienne à constituer un nouveau gouvernement, en octobre 2018, composé du parti libéral VVD, du parti de gauche libérale D66 et des partis chrétiens : la CDA et ChristenUnie. La coalition dispose d’une majorité très courte, d’un seul siège, au Parlement de La Haye. Dans un environnement politique aussi compliqué, il est peu probable que des réformes d’importance soient entreprises.
Qualité de vie
> Belgique
La Belgique a été classée à la 29e place de l’enquête d’Expat Insider 2018. Le pays ne figure pas parmi les mieux notés en ce qui concerne par exemple la facilité d’installation, mais il l’est bien mieux en ce qui concerne la sécurité de l’emploi (21e ), les perspectives de carrière (15e ), la qualité de la vie de famille (8e ) ou encore la qualité de l’éducation (12e ). En clair, la Belgique est une destination prisée des familles, d’ailleurs ces dernières plébiscitent les modes de garde des enfants. En ce qui concerne l’attrait financier, si le pays se situe, par exemple, loin du Luxembourg, il reste l’un des premiers pays d’Europe si l’on suit ce critère.
Quant à l’enquête Better Life de l’OCDE, elle rappelle que le revenu disponible moyen par habitant est proche de la moyenne de l’OCDE, mais le patrimoine financier net des ménages est l’un des plus élevés de la zone.
>Pays-Bas
Ce petit pays est réputé pour son management horizontal, un rapport à la hiérarchie égalitaire, ce qui compte très certainement pour beaucoup dans le sentiment de bien-être que les Néerlandais affichent. Les Pays-Bas obtiennent de bons résultats dans de nombreux indicateurs mis en évidence par l’enquête de l’OCDE Better Life. Le pays se positionne au premier rang dans le domaine de l’équilibre vie professionnelle-vie privée et au-dessus de la moyenne dans les dimensions des revenus et du patrimoine, de l’emploi et des salaires, du logement, de l’éducation et des compétences, de la satisfaction à l’égard de la vie, des liens sociaux, de la qualité de l’environnement, de la sécurité, de l’engagement civique et de la santé. En revanche, ici, le revenu moyen disponible ajusté net des ménages par habitant est de 28783USD par an, soit moins que la moyenne de 30563USD dans les pays de l’OCDE.
Facilités d’installation
>Belgique
La libre circulation n’est pas un vain mot pour les ressortissants de l’Union européenne : il est donc facile pour un Français de s’installer en Belgique. En revanche, si vous vous installez et restez plus de trois mois, vous devrez vous présenter auprès de la commune de votre lieu de résidence pour y déposer une demande d’attestation d’enregistrement, muni notamment d’une pièce d’identité valide. Le titre délivré est valable cinq ans au maximum. Il permet aussi d’obtenir un numéro national qui est utilisé par les administrations publiques, des organismes publics ou privés, les notaires… Après cinq ans de séjour ininterrompu en Belgique, vous pourrez faire une demande pour obtenir un visa de résident permanent.
> Pays-Bas
Ni visa ni passeport ne sont demandés aux ressortissants français. Si vous souhaitez rester aux Pays-Bas plus de trois mois, en tant que ressortissants de l’Union européenne vous n’avez pas besoin de visa ni de permis de travail, mais vous devez toutefois vous s’inscrire auprès du Service néerlandais d’immigration et de naturalisation. Tout nouvel arrivant dans une grande ville doit également s’inscrire à la mairie de son lieu de résidence et il reçoit un numéro BSN (Burgerservicenummer) lui permettant d’ouvrir un compte en banque, d’acheter une voiture, etc.
Le marché de l’emploi
>Belgique
Les études prévoient une embellie sur le plan de l’emploi dans les années à venir. Ainsi, le nombre d’emplois augmenterait surtout dans les branches d’activités industrielles et dans le secteur de la construction. Aujourd’hui, 70,1% des 20 à 64 ans exercent un emploi. Ce taux n’avait jamais été atteint en Belgique. Et il augmente dans les catégories les plus précaires, à savoir les plus de 55 ans et les jeunes. Le taux d’emploi des ressortissants de l’Union européenne est assez élevé (72,2%), en particulier à Bruxelles (76,9%), ce qui s’explique par le fait que cette population est souvent très diplômée.
Le taux de chômage continue de diminuer et passe pour la première sous les 6%, en particulier dans les régions de Wallonie et de Flandre, qui enregistre les meilleurs résultats.
Pour trouver un emploi, il est possible de consulter ces sites :
> Pays-Bas
Les Européens peuvent travailler librement aux Pays-Bas, à condition de s’inscrire auprès de la Police des étrangers et de disposer d’un permis de résidence. Pour trouver un emploi, il est essentiel d’avoir fait de bonnes études et de posséder de bonnes compétences. D’ailleurs, les tests Pisa pour ce qui est de la compréhension de l’écrit, des mathématiques et des sciences présentent ici l’un de taux les plus élevés de l’OCDE. Les Pays-Bas ont un marché du travail très flexible. Plus d’un tiers de la main-d’œuvre travaille sur une base flexible (comme avec les contrats « zéro heure »), un quart avec un contrat d’intérim ou temporaire. Si le taux de chômage est l’un des plus bas d’Europe, à 3,7%, la situation de plein-emploi du pays cache cependant le fait qu’ici de nombreuses personnes travaillent à temps partiel.
Pour trouver un emploi, vous pouvez consulter ces sites :
Les bons plans emploi
>Belgique
Comme partout en Europe, certaines entreprises sont confrontées à des difficultés de recrutement pour certaines professions. Chaque région publie une liste des métiers où l’on peine à recruter. La Wallonie a des difficultés à trouver des analystes business et informatique, des chauffeurs de poids lourds ou des chefs de chantier, des infirmiers, des opticiens et des pharmaciens… À Bruxelles, on manque de médecins, de puéricultrices, d’infirmiers, d’enseignants, de techniciens (en électronique, de laboratoire, des énergies…) ou encore d’ingénieurs, quand en région flamande on manque aussi de managers, de commerciaux ou de comptables. Les métiers d’avenir se trouvent aussi bien dans le bâtiment, comme chef de chantier, que dans les TIC avec des analystes ou des développeurs informatiques, des chefs de projet, des IT security experts, ou encore des technico-commerciaux…
> Pays-Bas
D’ici à la fin 2019, il est prévu que le nombre d’emplois augmente d’environ 50000 unités dans le secteur des soins et du bien-être, et de 35000 unités dans celui de la construction. Le développement durable est aussi un des secteurs clés en devenir et des opportunités existent dans l’agroalimentaire (deuxième exportateur mondial), les biotechs et la santé, les technologies de pointe, l’industrie chimique, les industries créatives, l’eau et l’énergie. Les technologies de l’information et de la communication sont également en fort développement. Par ailleurs, le télétravail est ici de plus en plus utilisé. Le e-commerce est aussi très développé aux Pays-Bas. En 2016, 95% de la population utilisait Internet. Avec le vieillissement de la population, des opportunités se créent dans l’assistance aux personnes vulnérables, la télémédecine ou l’aide technologique.
Environnement des affaires
>Belgique
La Belgique se situe au carrefour des principaux marchés européens et ses infrastructures sont de qualité, notamment en matière de transport, logistique et télécommunications, et sa main d’œuvre est qualifiée… autant de raisons pour un entrepreneur de s’installer en Belgique : 4485 établissements français y sont ainsi présents. Les secteurs du commerce (1719 établissements), notamment liés à l’automobile, de l’assurance (887) et de l’industrie manufacturière (272) sont les plus représentés. En tant qu’Européen, vous avez le droit de créer votre propre entreprise, une filiale ou une succursale ici. Les aides accordées dépendent de la société, du secteur et de la région choisie. Pour en savoir plus sur ces aides, contactez la Chambre française de commerce. Avec la déduction pour les intérêts notionnels, l’imposition des premiers apports financiers est quasi nulle. L’investisseur qui opte pour un investissement par ses fonds propres peut aussi bénéficier d’un droit d’enregistrement à taux zéro. Une fois installé l’entreprise peut aussi bénéficier d’une exonération sur les plus-values des parts et actions qu’elle réalise. La Belgique est 45e dans le classement Doing Business 2019.
> Pays-Bas
L’économie néerlandaise est parmi les plus ouvertes au monde. L’environnement fiscal pour les sociétés internationales y est très attractif, en grande partie grâce au taux d’imposition sur les sociétés, à un niveau inférieur à celui de la moyenne de l’UE (21% contre 23%). Malgré le coût élevé d’une main-d’œuvre souvent qualifiée, les Pays-Bas étaient classés 36e en 2018 dans la liste des pays où il est aisé de faire des affaires, selon le classement Doing Business. Les investissements étrangers vont plus particulièrement vers les activités de finance et d’assurance, le secteur manufacturier, le commerce de gros et de détail, l’immobilier, l’information et la communication. La région de Randstad (conurbation réunissant les villes d’Utrecht, Amsterdam, La Haye et Rotterdam) est la zone la plus attractive du pays, notamment en raison de son emplacement stratégique (près de l’aéroport Schiphol d’Amsterdam et du port de Rotterdam). Pour obtenir des informations sur les aides possibles à l’implantation, vous pouve consulter l’Agence néerlandaise pour l’investissement étranger et l’Agence néerlandaise pour le commerce extérieur. Le club Adefi vous aidera aussi dans votre développement .
Les + Étudiants
> Belgique
Le français étant l’une des langues officielles de la Belgique, les Français sont attirés par les universités et les écoles belges, d’autant plus que le pays est réputé pour proposer des cursus moins sélectifs qu’en France dans certaines disciplines (vétérinaire, kiné, orthophoniste…). Pour intégrer l’université, il faut avoir un bac (l’équivalent de « l’abitur » belge). Un étudiant doit pouvoir démontrer qu’il dispose d’une autonomie financière pour couvrir ses soins de santé, ses frais de séjour et d’études, en disposant au minimum de 654€/mois.
> Pays-Bas
Il est important de maîtriser a minima l’anglais pour pouvoir s’inscrire dans une faculté néerlandaise. Les Pays-Bas sont d’ailleurs la première nation non-anglophone à proposer autant de formations en anglais. Une fois inscrit, l’étudiant français se voit délivrer une carte de séjour étudiant portant une mention lui interdisant de bénéficier du denier public. Certaines facs accueillent jusqu’à 36% d’étudiants en provenance d’autres pays. La plupart de ces universités exigent un examen d’entrée ou l’obtention d’un diplôme d’enseignement secondaire.
Accès au logement
>Belgique
Si vous vous installez en Wallonie, vous pourrez vous servir d’un logiciel en ligne qui donne un montant de loyer indicatif pour la zone et le type de logement recherchés À Bruxelles, vous pouvez aussi rechercher le juste prix sur : https://loyers.brussels/. Ici, les prix sont beaucoup moins élevés qu’à Paris. Ainsi, un petit 3-pièces se loue aux alentours de 550€, comme à Namur. En revanche, les prix à l’achat n’ont cessé d’augmenter pour les maisons (+3,2% cette année). En 2018, le prix moyen d’une villa était de 362913 euros et celui d’un appartement de 226901 euros.
Pour consulter des offres :
> Pays-Bas
Il y a une vraie pression sur le marché de l’immobilier, ce qui implique des prix de logements à la location assez élevés. Mais il est plus intéressant d’acheter que de louer si l’on reste assez longtemps dans le pays, les prix à l’achat étant eux moins élevés qu’en France. Cependant, pour accéder à la propriété d’un bien immobilier, il faut vivre dans le pays depuis au moins six mois. Amsterdam est beaucoup plus chère que les autres villes du pays. Ici, en fonction des quartiers, vous pourrez louer un 80m2 à 1800€/mois ou une maison de 100m2 pour 1100€/mois.
Pour consulter des offres :
Accès à la santé
> Belgique
Si vous travaillez en Belgique, vous serez couvert par le régime de protection sociale. Attention, la santé est gérée différemment selon les régions. Tout travailleur est obligé de s’affilier à une mutuelle avec un délai de carence obligatoire de six mois. Les résidents français doivent s’inscrire à une Mutualité ou à la Caisse auxiliaire d’assurance-maladie invalidité (CAAMI). L’assurance complémentaire permet de meilleurs remboursements en ce qui concerne les soins hospitaliers, les aides et soins à domicile… Le système de santé belge se positionne à la 4e place européenne, selon le rapport de l’entreprise suédoise Health Consumer Powerhouse.
> Pays-Bas
Si vous vous installez aux Pays-Bas, vous devrez souscrire à une complémentaire santé « de zorgverzekering » : vous aurez quatre mois pour y souscrire dès lors que vous aurez obtenu tous les papiers nécessaires à votre installation sur le territoire. Adhérer au plan d’assurance national est automatique pour tout résident dans le pays, mais cette assurance couvre les frais médicaux courants aux personnes dont les revenus ne dépassent pas un certain seuil. Pour consulter un spécialiste, vous devrez passer d’abord par son médecin de famille (« huisarts »). Les Pays-Bas occupent le premier rang du rapport 2018 de l’ONG Health Consumer Powerhouse.
Fiscalité
> Belgique
Ici, pas d’impôt sur la fortune, l’impôt qui est perçu sur les revenus issus de placements financiers est moins élevé qu’en France, pas de taxe sur les plus-values des ventes des actions… La Wallonie a aussi mis en place un régime de taxation permettant la transmission des parts d’une entreprise par voie de succession ou donation soumise à un taux de 0% (sous conditions). Les travailleurs expatriés temporaire sont soumis à un régime fiscal spécial : seuls le revenu perçu pour les activités exercées en Belgique est imposable. En outre, les cadres étrangers peuvent bénéficier d’un grand nombre de frais remboursés par l’employeur, et non imposables. Mais attention : au-delà de 34330€, 50% du revenu est taxé .
> Pays-Bas
Le barème d’impôt sur le revenu aux Pays-Bas est le suivant : première tranche de 0 à 19982€ : 36,55%. De 19983 à 67072€ : 42%. Plus de 67073€ : 52%. Les expatriés aux compétences rares sur le marché local peuvent prétendre à une exemption de taxe de 30% de leur salaire (à la condition de toucher un salaire d’au moins 28350€ net pour les moins de 30 ans et 37296 € net pour les autres). Pour cela, il faut que l’employeur effectue une requête auprès des autorités fiscales dans les quatre mois suivant le début de l’activité. Par ailleurs, la majorité de vos plus-values n’est pas imposable. L’Etat considère que le patrimoine des ménages rapporte, et il est taxé à environ 1,2%. Mais c’est le seul impôt qui pèse sur lui.
Passer sa retraite
> Belgique
Le coût de la vie est un peu moins élevé en Belgique, mais pour les retraités moyens la fiscalité n’est guère attractive. Concernant les démarches administratives, vous devrez transférer vos droits à l’Assurance-maladie afin de bénéficier de la prise en charge des soins selon les règles du régime belge, en remplissant avant votre départ le formulaire E121/S1 auprès de votre caisse de retraite.
> Pays-Bas
Passer sa retraite aux Pays-Bas n’a pas réellement d’intérêt d’un point de vue purement économique pour celles et ceux qui ont passé leur vie professionnelle ailleurs. En effet, le coût de la vie est ici globalement plus élevé qu’en France, et les avantages fiscaux sur les plus-values sont insuffisamment attractifs.